Vacances des députés: une situation "complétement incohérente"

L'Assemblée nationale suspend ses travaux ce soir pour cinq semaines, en raison des élections municipales.

Les députés et sénateurs ne remettront pas les pieds dans l'hémicycle avant le 7 avril. Le Parlement stoppe ses travaux pour cinq semaines à cause des élections municipales. Le non-cumul des mandats est prévu pour 2017, mais d'ici là, il faut bien que les députés-candidats fassent campagne.

La longueur de cette pause fait débat à l'Assemblée et les partisans du non-cumul espèrent que c'est la dernière fois qu'on les empêche de siéger pour cause d'élections locales.

"Je trouve totalement incohérent d’avoir fait voté une loi contre le cumul des mandats et de continuer à arrêter plus d’un mois la vie parlementaire", dénonce Thierry Solère, député UMP des Hauts de Seine, candidat mais pas tête de liste à Boulogne Billancourt.

"C'est une habitude démocratique"

"C’est un magnifique aveu que la posture de maire d’une grande ville n’est pas compatible avec la vie parlementaire", poursuit le député UMP. "Au point que, lors d’une campagne, on est amené à interrompre le Parlement... Il n’y aucune raison que l’on arrête notre travail quand les Français sont amenés à choisir leurs représentants locaux."

"C’est l’habitude démocratique", tempère Guillaume Larrivé, député UMP de l'Yonne, tête de liste à Auxerre. "Il est naturel que la représentation nationale fasse respecter cette parenthèse qu’est un rendez-vous électoral aussi important que l’élection municipale."

En tous cas, les parlementaires l'assurent: ils vont profiter de ces cinq semaines pour lever la tête du guidon et passer plus de temps sur le terrain.

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Cinq semaines de vacances pour le Parlement: est-ce normal ?

La rédaction