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Politique

Unef: Anne Hidalgo juge "très dangereuses" les réunions en "non-mixité"

La maire de Paris Anne Hidalgo arrive au ministère de la Fonction publique à Paris, le 27 janvier 2021

La maire de Paris Anne Hidalgo arrive au ministère de la Fonction publique à Paris, le 27 janvier 2021 - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

L'organisation étudiante Unef est critiquée depuis mercredi en raison de ses réunions en "non-mixité" lesquelles, selon le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, peuvent mener à "des choses qui ressemblent au fascisme".

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a estimé les réunions "non-mixtes" de l'Unef "très dangereuses", lors d'une interview accordée à Europe1/CNews/Les Echos ce dimanche.

L'organisation étudiante Unef est critiquée depuis mercredi en raison de ses réunions en "non-mixité" lesquelles, selon le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, peuvent mener à "des choses qui ressemblent au fascisme". Certains élus de droite demandent sa dissolution.

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, interrogée sur ces réunions, a estimé que c'était "très dangereux" et que "la laïcité (était) un trésor".

"Les valeurs de la République nous permettent vraiment de vivre ensemble, de façon pacifiée, alors que toutes les tentatives, qui sont d'ailleurs derrière un certain nombre de ces philosophies, visent au contraire à marquer les identités différentes, (...) à être dans le différentialisme et à ne plus permette le dialogue", a-t-elle estimé sur Europe1/CNews/Les Echos.

"La question de l'antisémitisme doit être sanctuarisé"

Selon elle, le problème posé par ces jeunes est que "la promesse républicaine, par exemple d'égalité, n'est pas réelle", avec des discriminations en fonction "de leur origine sociale ou de leur couleur de peau".

C'est pourquoi "il ne faut pas être simplement dans l'incantation des valeurs républicaines" mais "très concrètement, dans des politiques sociales qui luttent contre ces inégalités, qui reconnaissent des droits à tous".

Pour Anne Hidalgo un sujet "doit être sanctuarisé: la question de l'antisémitisme" qui est "le témoin de la santé démocratique d'un pays".

La présidente (ex-LR) de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse, a estimé de son côté qu'"une partie de la gauche (avait) renoncé aux valeurs qu'elle défendait: la République, la laïcité, le patriotisme". Condamnant sur RadioJ "un véritable naufrage" de l'Unef, elle a appelé à "poursuivre ce syndicat pour discrimination". "Pas un euro de subvention publique aux ennemis de la République", a-t-elle ajouté.

Cy.C avec AFP