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Politique

Une réforme du mode de scrutin nécessaire, juge-t-on à l'Elysée

Le palais de l'Elysée, à Paris. Le fort taux d'abstention du premier tour des élections régionales, où plus d'un électeur sur deux ne s'est pas rendu aux urnes, "démontre la nécessité de réformer le mode de scrutin", estime-on dans l'entourage de Nicolas

Le palais de l'Elysée, à Paris. Le fort taux d'abstention du premier tour des élections régionales, où plus d'un électeur sur deux ne s'est pas rendu aux urnes, "démontre la nécessité de réformer le mode de scrutin", estime-on dans l'entourage de Nicolas - -

PARIS - Le fort taux d'abstention du premier tour des élections régionales, où plus d'un électeur sur deux ne s'est pas rendu aux urnes,...

PARIS (Reuters) - Le fort taux d'abstention du premier tour des élections régionales, où plus d'un électeur sur deux ne s'est pas rendu aux urnes, "démontre la nécessité de réformer le mode de scrutin", estime-on à l'Elysée.

Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on souligne en outre que deux partis ont accusé un "fort recul", le Front national, et le MoDem de François Bayrou, qui a vu fondre ses électeurs par rapport à la présidentielle de 2007.

Le résultat est une "forte bipolarisation" pour un deuxième tour où "la majorité présidentielle va défendre le même programme qu'elle a défendu ces derniers mois face à un Parti socialiste condamné à échanger des idées contre des places" avec ses alliés, ajoute-t-on.

On fait valoir enfin que, par rapport à l'UMP et l'UDF en 2004, il y a plus de listes majorité présidentielle en tête au soir du premier tour, "ce qui démontre l'utilité de l'union dès le premier tour".

On s'abstient néanmoins de tout pronostic pour le deuxième tour.

Nicolas Sarkozy, qui a suivi la soirée électorale à l'Elysée, n'a pas prévu d'intervenir entre les deux tours du scrutin, assure-t-on.

Le seul déplacement inscrit à son agenda de la semaine est une nouvelle visite sur le littoral de Charente-Maritime et de Vendée ravagé par la tempête Xynthia fin février.

S'agissant de la participation, l'Elysée estime que le fait que les régionales 2004 aient été couplées à des élections cantonales explique que l'abstention ait alors été plus faible.

Le projet de réforme des collectivités territoriales actuellement au Parlement prévoyait dans sa première mouture que l'élection des futurs conseillers territoriaux communs aux régions et aux départements se ferait à un seul tour.

Ce mode de scrutin, qui a les faveurs de Nicolas Sarkozy, a suscité de nombreuses critiques jusque dans les rangs de la majorité.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse