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Politique

Une permanence d'une députée LaREM taguée et couverte d'affiches à Nancy

Le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale Richard Ferrand, lors d'un meeting de campagne pour les élections législatives, le 23 mai 2017 à Aubervilliers. (Photo d'illustration)

Le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale Richard Ferrand, lors d'un meeting de campagne pour les élections législatives, le 23 mai 2017 à Aubervilliers. (Photo d'illustration) - Geoffroy van der Hasselt - AFP

Des tags comme "Gilets jaunes toujours là" étaient visibles sur la permanence LaREM de Carole Grandjean à Nancy.

La permanence de la députée LaREM Carole Grandjean, à Nancy, a été couverte d'affiches dénonçant son vote en faveur du Ceta, accord commercial entre l'Union européenne et le Canada, et taguée avec l'inscription "gilets jaunes", a révélé ce vendredi le parquet, cité par l'AFP. 

Sur la porte d'entrée, une quinzaine d'affiches ont été collées: à côté du portrait de la députée de la 1e circonscription de Meurthe-et-Moselle, un cliché d'un élevage de poussins crasseux avec les mentions: "LE CETA, Carole Grandjean a voté POUR" en lettres rouges et "Gilets jaunes toujours là", selon des photos publiées sur le site internet de L'Est républicain.

Des inscriptions de couleur noire "GJ 54" ont été apposées sur la porte de la permanence, située dans le centre-ville de Nancy, près de la préfecture et de la place Stanislas. Selon le parquet, les faits ont été commis dans la nuit de jeudi à vendredi. La police, chargée de l'enquête, a effectué des constatations. "Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée", a précisé le parquet. 

Le soutien d'autres élus locaux

Des élus locaux, dont le maire centriste de Nancy, Laurent Hénart, et le président (LR) de la Région Grand Est, Jean Rottner, ont apporté leur soutien à la députée sur Twitter.

"La violence ne peut tenir lieu de débat en démocratie", a tweeté Laurent Hénart, condamnant "fermement cette inadmissible dégradation".
"De tels actes sont inqualifiables. L'autorité de l'Etat doit être la seule réponse. La République doit être respectée", a réagi Jean Rottner.

Plusieurs permanences de députés ou des locaux du parti LaREM ont été emmurés, tagués, voire saccagés, ces dernières semaines, suscitant une condamnation de l'ensemble de la classe politique.

Les dégradations sont la plupart du temps accompagnées de messages relatifs à la ratification à l'Assemblée nationale le mois dernier du Ceta, traité controversé de libre-échange entre l'UE et le Canada, et parfois signées par les "gilets jaunes".

Alexandra Jaegy avec AFP