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Politique

Une majorité de Français ne veut pas d'une candidature de Sarkozy en 2017

Nicolas Sarkozy le 29 novembre 2014 à Paris.

Nicolas Sarkozy le 29 novembre 2014 à Paris. - Kenzo Tribouillard - AFP

Depuis son retour pour la conquête de la présidence de l'UMP, l'image de Nicolas Sarkozy s'est dégradée, d'après un sondage Odoxa pour Le Parisien paru dimanche.

Le retour en politique de Nicolas Sarkozy est-il une bonne chose? Pour une majorité de Français, ce n'est pas le cas: selon un sondage Odoxa pour Le Parisien publié dimanche, ils sont 61% à considérer que ce retour est une "mauvaise chose", soit sept points de plus que lors d'une étude précédente, le 22 septembre. A l'inverse, 39% des Français pensent que "c'est une bonne chose".

D'ailleurs, 66% des personnes interrogées ne souhaitent pas qu'il se présente à l'élection présidentielle de 2017, contre 33% qui le souhaitent. 58% des sondés ont une "mauvaise opinion" du nouveau patron de l'UMP, dont 32% de "très mauvaise opinion", 41% "une bonne opinion" dont 6% de "très bonne opinion".

21% des sondés le jugent "honnête"

Jugeant son comportement, 83% des sondés le trouvent dynamique, 64% courageux, 60% disent qu'il "a fait son temps", 51% l'estiment compétent, 55% ne le trouvent pas rassembleur, et 64% ne l'estiment pas sympathique.

Seuls 26%des personnes interrogées pensent qu'il "dit la vérité aux Français" tandis que 21% le jugent "honnête".

Quant aux affaires judiciaires dans lesquelles le nom de l'ancien président est cité, elles pourraient être préjudiciables à la conquête du pouvoir de Nicolas Sarkozy: 59% des sondés pensent en effet que l'UMP ne peut pas "présenter Nicolas Sarkozy comme candidat" en 2017 à cause des "affaires en cours".

La victoire à la présidence de l'UMP, "une bonne performance"

Quant à ses motivations, 73% des personnes interrogées estiment que Nicolas Sarkozy revient en politique "parce qu'il est animé par un désir de revanche", contre 26% qui jugent qu'il a "un vrai projet pour la France". Même chez les sympathisants de droite, cette idée de revanche est légèrement majoritaire, avec 51% des voix.

Son idée d'un comité d'anciens Premiers ministres, jetée aux oubliettes, était pour 71% des sondés une volonté de Nicolas Sarkozy de "piéger Alain Juppé et François Fillon en les présentant comme des 'anciens'", tandis que 28% pensent qu'il "voulait sincèrement tendre la main" à ses deux principaux rivaux pour représenter l'UMP en 2017. Seul point positif, 55% des sondés jugent que sa victoire à la présidence de l'UMP, avec 64,5% des voix contre les anciens ministres Bruno Le Maire et Hervé Mariton constitue une "bonne performance". 44% qualifient ce résultat de "performance décevante".

A. K. avec AFP