Une majorité de Français ne veut pas d'une candidature de Sarkozy en 2017
Le retour en politique de Nicolas Sarkozy est-il une bonne chose? Pour une majorité de Français, ce n'est pas le cas: selon un sondage Odoxa pour Le Parisien publié dimanche, ils sont 61% à considérer que ce retour est une "mauvaise chose", soit sept points de plus que lors d'une étude précédente, le 22 septembre. A l'inverse, 39% des Français pensent que "c'est une bonne chose".
D'ailleurs, 66% des personnes interrogées ne souhaitent pas qu'il se présente à l'élection présidentielle de 2017, contre 33% qui le souhaitent. 58% des sondés ont une "mauvaise opinion" du nouveau patron de l'UMP, dont 32% de "très mauvaise opinion", 41% "une bonne opinion" dont 6% de "très bonne opinion".
21% des sondés le jugent "honnête"
Jugeant son comportement, 83% des sondés le trouvent dynamique, 64% courageux, 60% disent qu'il "a fait son temps", 51% l'estiment compétent, 55% ne le trouvent pas rassembleur, et 64% ne l'estiment pas sympathique.
Seuls 26%des personnes interrogées pensent qu'il "dit la vérité aux Français" tandis que 21% le jugent "honnête".
Quant aux affaires judiciaires dans lesquelles le nom de l'ancien président est cité, elles pourraient être préjudiciables à la conquête du pouvoir de Nicolas Sarkozy: 59% des sondés pensent en effet que l'UMP ne peut pas "présenter Nicolas Sarkozy comme candidat" en 2017 à cause des "affaires en cours".
La victoire à la présidence de l'UMP, "une bonne performance"
Quant à ses motivations, 73% des personnes interrogées estiment que Nicolas Sarkozy revient en politique "parce qu'il est animé par un désir de revanche", contre 26% qui jugent qu'il a "un vrai projet pour la France". Même chez les sympathisants de droite, cette idée de revanche est légèrement majoritaire, avec 51% des voix.
Son idée d'un comité d'anciens Premiers ministres, jetée aux oubliettes, était pour 71% des sondés une volonté de Nicolas Sarkozy de "piéger Alain Juppé et François Fillon en les présentant comme des 'anciens'", tandis que 28% pensent qu'il "voulait sincèrement tendre la main" à ses deux principaux rivaux pour représenter l'UMP en 2017. Seul point positif, 55% des sondés jugent que sa victoire à la présidence de l'UMP, avec 64,5% des voix contre les anciens ministres Bruno Le Maire et Hervé Mariton constitue une "bonne performance". 44% qualifient ce résultat de "performance décevante".