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Une députée UMP prône la préférence nationale pour l'emploi

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SOS Racisme s'alarme de la reprise du terme de préférence nationale, thème cher au Front national, par la députée UMP Brigitte Barèges, membre de la Droite populaire.

SOS Racisme s'alarme de la reprise du terme de préférence nationale, thème cher au Front national, par la députée UMP Brigitte Barèges, membre de la Droite populaire. Dans un communiqué, l'association juge « particulièrement inquiétant d'entendre une députée formellement membre d'un parti républicain verser dans l'extrême droite en reprenant un axe central du programme du FN.»

Brigitte Barèges, membre de la Droite populaire, l'aile droite de l'UMP, s'est exprimée samedi sur France 3 Midi-Pyrénées.

« Ce que je dis simplement, c'est qu'entre ceux qui veulent ouvrir toutes grandes les portes - par souci doctrinaire et surtout électoraliste - et ceux qui veulent toutes les fermer - par repli un peu xénophobe - nous sommes au milieu, c'est-à-dire en traitant le mieux possible les besoins de la France dans un contexte économique très grave où le chômage augmente et où il nous faut, c'est vrai quand même, accueillir la préférence nationale », a-t-elle dit.

Une formule « pas adaptée »

La ministre de l'Apprentissage Nadine Morano a désavoué dimanche l'utilisation de ce terme par une élue de la majorité. «Je trouve que cette formule n'est pas adaptée et ne correspond pas à la politique menée par le gouvernement », a-t-elle déclaré au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro.

Marine Le Pen utilise désormais dans son projet présidentiel le terme de « priorité nationale », notamment pour l'emploi. Mais le Front national a fait de la préférence nationale l'un de ses slogans majeurs depuis les années 80.

Pour SOS Racisme, en défendant la préférence nationale, Brigitte Barèges « montre, à l'instar de plusieurs de ses collègues membres du collectif de la Droite populaire, à quel point les alliances avec le Front national sont activement préparées et à quel point les idées de ce dernier sont en train d'imprégner une fraction croissante de la classe politique.»