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Politique

Une conseillère PS demande la démission de Jean-Noël Guérini

Une élue socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a demandé mercredi la démission de Jean-Noël Guérini, qui a retrouvé la veille ses pleins pouvoirs liés à la présidence de l'institution. /Photo prise le 8 septembre 2011/REUTERS/Jean-Paul Péliss

Une élue socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a demandé mercredi la démission de Jean-Noël Guérini, qui a retrouvé la veille ses pleins pouvoirs liés à la présidence de l'institution. /Photo prise le 8 septembre 2011/REUTERS/Jean-Paul Péliss - -

MARSEILLE (Reuters) - Une élue socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a demandé mercredi la démission de Jean-Noël Guérini, qui a...

MARSEILLE (Reuters) - Une élue socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a demandé mercredi la démission de Jean-Noël Guérini, qui a retrouvé la veille ses pleins pouvoirs liés à la présidence de l'institution.

C'est la première fois qu'un conseiller général PS se désolidarise du sénateur socialiste, réélu fin mars à la présidence de l'exécutif avec la totalité des voix de la majorité de gauche, un poste qu'il occupe depuis 1998.

"Sa faute est, en se maintenant coûte que coûte à la tête de l'exécutif départemental, de ne pas assumer ses responsabilités et de mettre en danger le parti et l'institution", écrit Marie-Arlette Carlotti dans un courrier adressé à l'ensemble des conseillers généraux socialistes des Bouches-du-Rhône.

"Je ne peux en aucune manière cautionner cette attitude", a-t-elle ajouté, réclamant la démission de Jean-Noël Guérini ou, à défaut, son exclusion par les instances dirigeantes du PS.

"Si la situation restait figée, je souhaite que le Bureau National du PS examine son exclusion et nous permette de créer un groupe socialiste avec tous ceux qui adhéreront aux décisions du Parti", explique celle qui a été la porte-parole de François Hollande dans le département lors de la primaire organisée par le PS pour désigner son candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Le tribunal administratif de Marseille a suspendu mardi l'arrêté qui autorisait le président du conseil général à donner délégation de signature à son premier vice-président.

Marie-Arlette Carlotti qualifie de "fictif" ce retrait, jugeant encore "inéluctable" le départ de l'ancien homme fort du PS dans le département.

En arguant "qu'aucun texte n'autorise le président du conseil général à déléguer la présidence", la justice a contraint Jean-Noël Guérini à reprendre par anticipation un fauteuil qu'il avait momentanément délaissé suite à sa mise en examen dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux de l'agglomération marseillaise.

"Cette décision ne préjuge en aucun cas du jugement que le tribunal administratif de Marseille rendra sur le fond dans quelques mois, mais elle m'oblige à anticiper un retour qui était programmé pour le 2 novembre", a réagi l'intéressé.

"J'ai pris le temps d'organiser ma défense afin de démontrer mon innocence. Aujourd'hui, j'entends avec confiance continuer le travail avec les élus de ma majorité", a-t-il ajouté.

Jean-Noël Guérini a été mis en examen le 8 septembre pour des faits de prise illégale d'intérêt, de trafic d'influence et d'association de malfaiteurs avec son frère Alexandre en vue du trafic d'influence et du recel de trafic d'influence.

Le sénateur et président socialiste du conseil général du département avait immédiatement annoncé qu'il se mettait en congé du PS et qu'il déléguait "temporairement une partie de ses prérogatives" au conseil général, sans pour autant démissionner de la présidence de cette instance.

Jean-François Rosnoblet, édité par Patrick Vignal