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Une candidature 2012 de "DSK" serait une "bêtise", dit Mélenchon

Le choix de Dominique Strauss-Kahn (photo) par les socialistes pour la présidentielle de 2012 empêcherait tout rassemblement de la gauche au second tour, selon Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche. /Photo prise le 19 novembre 2010/REUTERS/Alex

Le choix de Dominique Strauss-Kahn (photo) par les socialistes pour la présidentielle de 2012 empêcherait tout rassemblement de la gauche au second tour, selon Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche. /Photo prise le 19 novembre 2010/REUTERS/Alex - -

PARIS (Reuters) - Le choix de Dominique Strauss-Kahn par les socialistes pour la présidentielle de 2012 empêcherait tout rassemblement de la gauche...

PARIS (Reuters) - Le choix de Dominique Strauss-Kahn par les socialistes pour la présidentielle de 2012 empêcherait tout rassemblement de la gauche au second tour, a déclaré vendredi Jean-Luc Mélenchon.

Le président du Parti de gauche (PG) a estimé sur i>Télé que les formations à la gauche du PS ne pourraient se ranger derrière la bannière du directeur général du Fonds monétaire international (FMI).

"Si les socialistes ont la bêtise de désigner Dominique Strauss-Kahn comme candidat et que je ne puisse pas passer devant lui, nous aurons le plus grand mal à rassembler la gauche autour du programme du directeur du FMI", a-t-il dit.

Pour Jean-Luc Mélenchon, Dominique Strauss-Kahn est l'homme qui "pratique dans tous les pays du monde la même politique de contraction de la dépense publique, de réduction des dépenses sociales et qui en est content".

"Avec ça, c'est impossible de rassembler la gauche dans le pays", a-t-il insisté, lors de l'ouverture, au Mans (Sarthe), du congrès du Parti de gauche, qu'il a fondé il y a deux ans après avoir claqué la porte du PS.

Jean-Luc Mélenchon brigue la candidature du Front de gauche en 2012, que lui dispute le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne dans le cadre d'une primaire au sein de la coalition formée à la gauche du PS.

L'ex-sénateur, aujourd'hui député européen, ne ménage pas ses critiques envers ses anciens amis socialistes, jugés trop mous, et prône une "révolution citoyenne".

Il dénonce régulièrement la politique "cruelle et brutale pour les peuples" du FMI. Dans une récente interview au quotidien Le Maine Libre, il a qualifié de "très mauvaise plaisanterie" les propos de Dominique Strauss-Kahn tendant à démontrer que le FMI n'avait plus rien à voir avec la caricature qu'en font ses adversaires.

"Faire passer ça pour une organisation de gauche, c'est faire preuve d'un immense cynisme", a-t-il dit.

Les sondages consacrent depuis près d'un an Dominique Strauss-Kahn comme le "présidentiable" préféré des Français.

Gérard Bon, édité par Patrick Vignal