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Politique

Une affiche controversée du FN reste autorisée

Une affiche électorale du Front national dans le sud-est de la France proclamant "Non à l'islamisme" reste autorisée malgré une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). /Photo prise le 7 mars 2010/REUTERS/Jean-Paul

Une affiche électorale du Front national dans le sud-est de la France proclamant "Non à l'islamisme" reste autorisée malgré une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). /Photo prise le 7 mars 2010/REUTERS/Jean-Paul - -

MARSEILLE - Une affiche électorale du Front national dans le sud-est de la France proclamant "Non à l'islamisme" reste autorisée malgré une...

MARSEILLE (Reuters) - Une affiche électorale du Front national dans le sud-est de la France proclamant "Non à l'islamisme" reste autorisée malgré une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a décidé lundi de ne pas l'interdire tout en se déclarant compétent.

"Le tribunal s'est déclaré compétent territorialement, mais n'a pas jugé sur le fond pour une question d'élection de domicile", a déclaré Me Michel Pezet, avocat de la Licra.

"Même si le tribunal ne nous a pas suivis, cela aurait été une honte pour nous de ne pas poursuivre une telle affiche qui est une caricature du message politique, une incitation à la haine raciale", a-t-il dit à Reuters.

L'affiche, placardée par le mouvement de jeunesse du FN en Provence-Alpes-Côte d'Azur, représente une femme en niqab noir devant une carte de France recouverte d'un drapeau algérien et d'une demi-douzaine de minarets, à la manière de celles qui plaidaient pour le "oui" au référendum suisse de novembre dernier sur les minarets.

Pour slogan, on peut lire: "Non à l'islamisme, la jeunesse avec Jean-Marie Le Pen".

L'avocat du FN, Me Wallerand de Saint-Just, avait pour sa part dénoncé le "procès d'intention" fait selon lui par l'organisation de défense des droits de l'homme.

"Cette affaire n'attaque, en aucun cas, l'islam ou les musulmans, mais l'islamisme", a-t-il dit. "Pour essayer de la faire interdire, vous êtes obligés de torturer la liberté d'expression".

Tête de liste du FN dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Jean-Marie Le Pen a assisté à l'audience.

L'affiche litigieuse avait été brandie par nombre de ses partisans lors du meeting qu'il a tenu à Marseille dimanche.

François Revilla, édité par Yves Clarisse