BFMTV
Politique

Un plan d'action sur les prothèses PIP imminent

Le gouvernement français annoncera d'ici la fin de la semaine un "plan d'action" sur le dossier des prothèses mammaires PIP soupçonnées d'être à l'origine de cas de cancer, a annoncé mardi la ministre du Budget, Valérie Pécresse. La secrétaire d'Etat à la

Le gouvernement français annoncera d'ici la fin de la semaine un "plan d'action" sur le dossier des prothèses mammaires PIP soupçonnées d'être à l'origine de cas de cancer, a annoncé mardi la ministre du Budget, Valérie Pécresse. La secrétaire d'Etat à la - -

Le gouvernement français annoncera d'ici la fin de la semaine un plan d'action sur le dossier des prothèses mammaires PIP, soupçonnées d'être à l'origine de cas de cancer.

Le gouvernement français annoncera d'ici la fin de la semaine un "plan d'action" sur le dossier des prothèses mammaires PIP soupçonnées d'être à l'origine de cas de cancer, a annoncé mardi la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

La secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra, a indiqué que le gouvernement attendait les recommandations de l'Institut national du cancer pour le 23 décembre et que l'"explantation" des prothèses serait prise en charge par la sécurité sociale.

Au moins huit cas de cancer ont déjà été signalés sans qu'un lien ait été établi pour l'instant avec ces prothèses fabriquées avec des gels non conformes, qui ont été implantées chez environ 30.000 femmes, selon la Direction générale de la Santé.

"Aujourd'hui, nous sommes dans un processus d'évaluation", a déclaré sur LCI Valérie Pécresse, qui est aussi porte-parole du gouvernement. Compte tenu des risques, il est urgent que toutes les femmes qui ont des prothèses PIP retournent voir leur chirurgien, a-t-elle ajouté.

"Le gouvernement annoncera d'ici la fin de la semaine son plan d'action", a-t-elle dit.

En déplacement en Ardèche avec Nicolas Sarkozy, Nora Berra a rappelé qu'un premier comité de suivi organisé le 14 décembre avait "conclu à l'opportunité de proposer à ses femmes d'enlever ces prothèses".

"Nous attendons les recommandations de l'Institut national du cancer pour le 23 décembre", a précisé la secrétaire d'Etat à la Santé.

"La conduite à tenir, c'est de joindre toutes ces femmes, un numéro vert a été ouvert (...) notre objectif c'est de sensibiliser les femmes mais aussi de travailler avec les professionnels, les chirurgiens eux-mêmes, à les joindre pour qu'ils puissent contacter leurs patientes", a-t-elle poursuivi.

L'affaire étant devenue selon elle un enjeu sanitaire, "la solidarité nationale jouera son rôle, l'explantation sera entièrement prise en charge par l'assurance maladie", a encore dit Nora Berra.

En revanche, la réimplantation d'autres prothèses ne le sera que "pour les femmes qui ont fait l'objet de réparation suite à un cancer du sein, la collectivité n'ayant pas vocation à couvrir les frais d'implantation de prothèses à visée esthétique."

Une décision qui ne satisfait qu'à moitié l'association de défense des porteuses de prothèses PIP.

"Nous retirer les implants parce qu'ils sont dangereux, c'est très bien", a dit à la presse sa présidente, Alexandra Blachère. "Mais on ne peut pas laisser les femmes dans une souffrance psychologique derrière, donc il faut à tout prix réimplanter", a-t-elle ajouté.

Elle réclame une prise en charge totale et égale pour les femmes opérées suite à un cancer et celles opérées pour raisons esthétiques. "On porte le même produit, on a les mêmes risques", dit-elle.

Alexandra Blachère a souligné mardi que ce problème sanitaire ne concernait pas que la France. Environ 90% de la production de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) était en effet destinée à l'export, vers l'Europe et une quarantaine de pays hors Europe, d'après l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.

"Je suis (très) contactée en ce moment par l'Espagne, par l'Italie (...), il y a (...) des victimes PIP dans le monde entier et a priori les autres Etats attendent les décisions de la France pour se tabler plus ou moins dessus", a-t-elle dit.

Les produits de PIP ont été retirés du marché en mars 2010 en raison de la non-conformité du gel utilisé avec les règles médicales en vigueur. Plus de 2.000 plaintes de porteuses de prothèses PIP ont été déposées depuis cette date.