BFMTV
Politique

Un député UMP demande la démission de Bachelot

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'est mis à dos tous les élus de la Creuse

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'est mis à dos tous les élus de la Creuse - -

Opposés à la fermeture d’un centre de radiothérapie, les maires de la Creuse, tous bords politiques confondus, ont décidé de rompre leur relation avec l’Etat. « Très en colère », l’un d’eux s'explique.

Pour sauver le service de radiothérapie de l'hôpital de Guéret (Creuse), tous les maires de ce département, ont décidé ce samedi de rompre leur relation avec l’Etat. Toutes couleurs politiques confondues, les élus des 260 communes de la Creuse s'opposent depuis des mois à la décision du ministère de la Santé, prise en décembre 2009 et effective depuis le 30 juin dernier, de fermer ce service, imposant aux patients de se rendre à Limoges ou Montluçon, à une heure de route de Guéret, pour suivre leur traitement. Ce service traitait 200 patients par an, quand les autorités sanitaires estiment à 600 le nombre minimum de patients qu'un centre doit traiter annuellement.

Résultat, ces élus « ne participeront plus à aucune réunion ou commission avec les services préfectoraux » et, plus généralement, ils ne collaboreront en rien avec les services de l'Etat, a expliqué Michel Vergnier, le député-maire de Guéret. Et si aucune solution n'est trouvée d'ici à septembre, ils envisageront une démission collective.

« Très en colère après Bachelot, qui commet une erreur sans nom »

En direct ce lundi matin sur RMC, le député UMP de la Creuse, Jean Auclair, va jusqu’à réclamer la démission de la ministre de la Santé : « C’est une erreur sans nom que commet Madame Bachelot. Je suis très en colère après elle parce que je ne comprends pas pourquoi le ministre de la Santé qu’elle est ne prend pas ses responsabilités en maintenant ouvert ce service de radiothérapie. Puisqu’elle ne veut pas prendre ses responsabilités, et bien, qu’elle s’en aille !
On assiste au bal des faux-cul puisque le CHU de Limoges avait la possibilité de porter le fonctionnement de ce centre ; d’autant plus que nous proposions un partenariat public-privé entre le CHU de Limoges, l’hôpital du Guéret et une clinique privée de Montluçon. Mme Bachelot n’avait qu’un seul ordre à donner au CHU, et elle refuse de le faire, mais le CHU de Limoges doit être très heureux puisque cela va lui permettre de travailler beaucoup plus. »

La Rédaction