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Un chevènementiste soutient la candidature Le Pen

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PARIS (Reuters) - Un partisan de l'ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement a annoncé lundi son ralliement à Marine Le Pen pour la...

PARIS (Reuters) - Un partisan de l'ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement a annoncé lundi son ralliement à Marine Le Pen pour la présidentielle de 2012, un soutien qu'il présente comme "lucide et rationnel".

Bertrand Dutheil de La Rochère, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement et actuel premier secrétaire adjoint de la fédération de paris du Mouvement républicain et citoyen (MRC), rejoindra dès octobre l'équipe de campagne de la présidente du Front national, précise un communiqué du FN.

Après l'avocat Gilbert Collard, qui préside son comité de soutien, et le souverainiste Paul-Marie Coûteaux, Marine Le Pen réalise une nouvelle prise, avec l'espoir d'élargir son "rassemblement" pour 2012, qui éclipse jusqu'au nom du FN.

La présidente du FN, qui a imposé une cure de respectabilité à son parti et se dit "ni de droite, ni de gauche", se tourne vers les "orphelins du gaullisme" mais aussi vers les chevènementistes.

Dans une lettre ouverte aux "républicains de gauche", Bertrand Dutheil de La Rochère affirme que son ralliement "s'inscrit pleinement dans une cohérence politique" face à la mondialisation et à l'Europe de Bruxelles.

Il affirme que son soutien "n'est pas aveugle, mais lucide et rationnel".

Selon lui, "les forces dites par habitude de gauche se sont, plus que jamais, figées dans un conservatisme borné" et le Parti socialiste, donnant ses dirigeants tant au FMI qu'à l'OMC, "est acteur d'une mondialisation sans frontière."

"Je ne parlerai pas des forces que nous qualifions, depuis toujours, de droite, même quand elles se disent centristes : elles s'obstinent dans leur européisme", ajoute-t-il.

Pour l'ex-chevènementiste, qui a participé à la fondation du Mouvement des Citoyens (MDC), devenu MRC, Marine Le Pen "est le seul candidat qui allie un programme républicain à une possibilité, bien que faible, de l'emporter."

"Lui dénier sa sincérité, c'est un procès d'intention intéressé qui prive de débouché politique les Français qui ont rejeté la constitution européenne, le 29 mai 2005", explique-t-il.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse