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Un chef d'entreprise séquestré en loire-atlantique

UN CHEF D?ENTREPRISE SÉQUESTRÉ EN LOIRE-ATLANTIQUE

UN CHEF D?ENTREPRISE SÉQUESTRÉ EN LOIRE-ATLANTIQUE - -

NANTES (Reuters) - Le directeur de l'usine Bobcat de Pontchâteau (Loire-Atlantique) était retenu vendredi dans son usine par des ouvriers en grève,...

NANTES (Reuters) - Le directeur de l'usine Bobcat de Pontchâteau (Loire-Atlantique) était retenu vendredi dans son usine par des ouvriers en grève, avec quatre autres membres de la direction et un huissier de justice, a-t-on appris de source syndicale.

Les ouvriers agissent pour accélérer les négociations d'un plan social devant accompagner 130 licenciements.

Le constructeur de chariots télescopiques, qui emploie 300 personnes à Pontchâteau, est confronté à une baisse de la moitié de son activité depuis décembre 2008, notamment en raison de la crise dans le secteur du bâtiment.

"Les membres de la direction sont libres de leurs allées et venues dans l'entreprise, ils ne sont pas maltraités", a déclaré à Reuters Gérard Bourguenolle, délégué syndical CFDT (majoritaire) de l'usine Bobcat.

"Ils sont simplement dans l'impossibilité physique de sortir de l'usine, car il y a un feu de palettes et de pneus devant l'entrée", a-t-il précisé.

Les négociations butent sur le montant des indemnités de licenciement : alors que la direction propose 17.000 euros par personne et 1.000 euros par année d'ancienneté, la CFDT réclame 62.000 euros et 3.200 euros par année d'ancienneté.

Le syndicat, à l'origine d'une grève suivie depuis mercredi par "80 % du personnel", estime également que Doosan, le consortium coréen auquel appartient Bobcat, doit participer financièrement au plan social.

"La crise a quand même le dos large", affirme Gérard Bourguenolle. "La direction veut délocaliser en République tchèque un service de recherche et développement, mais est incapable d'en démontrer le gain financier. Cela ressemble à un effet d'aubaine, avant de peut-être fermer le site."

Bobcat dispose d'une autre usine de 300 personnes près de Lyon (Rhône), spécialisée dans les outillages pour les mines, mais qui n'est pas concernée par le plan social.

Guillaume Frouin, édité par Véronique Tison