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Un 3e homme de la fusillade de Villiers repéré sur une vidéo

Le suspect en garde à vue depuis jeudi dans l'enquête sur la fusillade qui a coûté la vie à une policière municipale près de Paris a été mis en examen lundi soir et écroué, apprend-on auprès du parquet. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Le suspect en garde à vue depuis jeudi dans l'enquête sur la fusillade qui a coûté la vie à une policière municipale près de Paris a été mis en examen lundi soir et écroué, apprend-on auprès du parquet. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

PARIS - Les enquêteurs cherchent à identifier un troisième membre présumé du groupe impliqué dans la fusillade de Villiers-sur-Marne, près de Paris,...

PARIS (Reuters) - Le suspect en garde à vue depuis jeudi dans l'enquête sur la fusillade qui a coûté la vie à une policière municipale près de Paris a été mis en examen lundi soir et écroué, apprend-on auprès du parquet.

Cet homme de 42 ans déjà condamné pour vol à main armée et qui nie avoir participé à la fusillade, a été mis en examen "pour meurtre avec préméditation, tentatives de meurtres, vols avec armes, notamment", a-t-on précisé.

Dans le même temps, les enquêteurs cherchent à identifier un troisième membre présumé du groupe impliqué dans la fusillade de Villiers-sur-Marne, qui apparaît dans des images vidéo.

Les enquêteurs se basent sur l'exploitation croisée d'un témoignage et d'images enregistrées par une caméra de vidéosurveillance installée sur un arrêt de bus.

Les enquêteurs pensent que les malfaiteurs étaient au nombre de six ou sept.

Dimanche, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait annoncé qu'un deuxième membre du groupe avait été formellement identifié.

Il avait précisé que le premier suspect, en garde à vue depuis jeudi soir, refusait pour l'instant de donner les noms de ses complices présumés, mais que les enquêteurs disposaient d'empreintes digitales, de traces génétiques et d'images vidéo.

L'enquête sur la fusillade avait connu une première avancée vendredi avec les aveux de ce proche du groupe.

Il a en effet reconnu avoir préparé une opération avec les malfaiteurs, mais a affirmé qu'il n'avait pas participé à la fusillade.

"Cet homme est notamment propriétaire d'un sac contenant une arme à feu Kalachnikov, un chargeur ainsi qu'un gilet pare-balles", a dit le procureur Jean-Claude Marin vendredi soir dans un communiqué.

Selon France soir, l'homme en garde à vue aurait précisé avoir été embauché par une équipe qu'il connaît peu pour participer à un coup dont il ne précise pas la nature.

Il se trouvait dans un Renault Master en compagnie d'un autre membre du commando quand ils auraient reçu un coup de fil émanant du reste de l'équipe : "On est chassé !", précise le quotidien.

L'homme aurait alors rebroussé chemin, affirmant avoir appris la fusillade à la radio.

Selon Brice Hortefeux, le commando appartient au grand banditisme et s'apprêtait à attaquer un fourgon blindé. Des armes, une grenade et une herse artisanale ont été saisies.

La policière municipale, Aurélie Fouquet, âgée de 26 ans et mère d'un garçon d'un an, a été tuée au niveau de la sortie de Villiers-sur-Marne de l'autoroute A4, dans le Val-de-Marne.

Elle intervenait en renfort de la police nationale à la poursuite des malfaiteurs, qui sont toujours en fuite.

Les obsèques de la policière Aurélie Fouquet auront lieu mercredi prochain en présence du président Nicolas Sarkozy.

La fusillade a ulcéré les syndicats de police, qui ont souligné que les criminels ont tiré avec des armes lourdes tandis que les policiers municipaux ne sont pas tous armés.

Brice Hortefeux a annoncé qu'il venait de signer un décret permettant à la police municipale d'utiliser des pistolets à impulsion électrique Taser, dont l'emploi avait été remis en cause par le Conseil d'Etat à la fin de l'an dernier.

Nicolas Bertin et Gérard Bon, édité par Pascal Liétout