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UMP et FN critiquent les zones de sécurité prioritaires

Le député Eric Ciotti, "M. Sécurité" de l'UMP, et la présidente du Front national Marine Le Pen voient dans la création par le gouvernement de zones de sécurité prioritaires (ZSP) un effet d'annonce déconnecté des enjeux de sécurité. /Photo d'archives/REU

Le député Eric Ciotti, "M. Sécurité" de l'UMP, et la présidente du Front national Marine Le Pen voient dans la création par le gouvernement de zones de sécurité prioritaires (ZSP) un effet d'annonce déconnecté des enjeux de sécurité. /Photo d'archives/REU - -

PARIS (Reuters) - Le député Eric Ciotti, "M. Sécurité" de l'UMP, et la présidente du Front national Marine Le Pen voient dans la création par le...

PARIS (Reuters) - Le député Eric Ciotti, "M. Sécurité" de l'UMP, et la présidente du Front national Marine Le Pen voient dans la création par le gouvernement de zones de sécurité prioritaires (ZSP) un effet d'annonce déconnecté des enjeux de sécurité.

Les quinze premières ZSP dévoilées samedi par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, visent à renforcer la sécurité sur des territoires ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population.

Mais dans Le Figaro, paru lundi, Eric Ciotti estime que l'on va "déshabiller Pierre pour habiller Paul" car les 15 premières ZSP seront traitées "à moyens constants", sans augmentation d'effectifs, selon la circulaire publiée à cet effet.

Soulignant qu'il existait déjà sous le précédent gouvernement des dispositifs de traitement prioritaire de la délinquance, il dénonce l'absence de concertation avec les syndicats de police et les élus locaux.

"Cette annonce faite au cour de l'été est davantage une mesurette médiatique destinée à montrer que la promesse électorale de François Hollande a été tenue", estime le député des Alpes-Maritimes.

Dans un communiqué, Marine Le Pen s'inquiète "que seules quelques zones aient retenu l'attention du gouvernement quand c'est toute la France qui souffre d'une insécurité chronique, jusque dans nos campagnes."

"Concentrer les moyens toujours plus faibles de nos forces de police et de gendarmerie sur quelques places, ne peut que se faire au détriment du reste de notre territoire", écrit-elle.

La dirigeante du FN, qui prône la "tolérance zéro", souhaite la reconstitution de l'ensemble des effectifs de police et de gendarmerie, qui ont baissé sous le précédent gouvernement.

Elle milite également pour "la neutralisation des 5.000 leaders de la délinquance déjà identifiés, l'application pleine et entière des peines de justice et une volonté sans faille des responsables politiques".

Gérard Bon, édité par Sophie Louet