UMP : Copé annonce une motion de censure contre la polique économique du gouvernement

Jean-François Copé annonce jeudi dans une interview aux Echos que les députés UMP allaient déposer prochainement une motion de censure contre la politique économique du gouvernement. Le président de l'UMP estime que cette politique « a tué l'économie ».

Jean-François Copé lance la bataille de l’UMP contre la politique budgétaire de François Hollande. Dans un entretien aux Echos à paraître jeudi 14 février, le président de l’UMP annonce que les députés de l’opposition vont déposer « dans les prochaines semaines » une motion de censure à l’Assemblée contre ce qu’il nomme les options économiques « folles » du chef de l’Etat. Cette annonce intervient après le constat par François Hollande et des membres de son gouvernement de l’impossibilité de ramener les déficits publics français à 3% du PIB fin 2013, comme promis. Car pour atteindre cet objectif, l’exécutif s’est basé sur une prévision de croissance pour 2013 de 0,8%, jugée depuis irréaliste par le FMI et la Commission européenne. « Nous ne serons pas exactement à 3% » a d'ailleurs reconnu mercredi soir le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. « L'objectif, et il sera atteint, c'est zéro (déficit) à la fin du quinquennat », a-t-il assuré.

« Le véritable aveu de son échec »

« Si aujourd'hui l'objectif de 3% ne peut pas être tenu, c'est en raison des options folles » prises par François Hollande, « comme le prouve le rapport de la Cour des Comptes », déclare le président de l'UMP dans l’interview. Selon lui, les déclarations du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, jugeant « probable » l'abandon de cet objectif par le chef de l'Etat, constituent « le véritable aveu de son échec ». « N'y voyez pas seulement le discours d'un opposant. Le FMI, la Commission européenne dressent eux aussi ce constat accablant. François Hollande doit immédiatement changer de politique économique », estime le président de l’UMP. « Ne pas tenir cet engagement va coûter cher à la France en termes de crédibilité et de taux d'intérêts. Mais le respect des 3% ne peut pas se faire en augmentant de nouveau massivement les impôts. Le tour de vis fiscal de l'automne a tué l'économie et cassé la croissance, comme nous l'avions prédit. La France est aujourd'hui paralysée par ce matraquage sans précédent : les entrepreneurs n'investissent plus et n'embauchent plus, la consommation est au point mort », estime Jean-François Copé.

Philippe Gril avec Reuters