Traite, matouille et nuit au gîte pour Manuel Valls

Opération séduction auprès des agriculteurs. Manuel Valls et Stéphane Le Foll dîneront avec des agriculteurs jeudi soir en toute simplicité et sans élu pour écouter leurs préoccupations.

Il n'y aura pas l'accordéon de Valéry Giscard d'Estaing, mais l'esprit est le même. Manuel Valls et Stéphane Le Foll vont aller au plus près des vaches sans passer par la case salon de l'agriculture. En marge du congrès de l'Association nationale des élus de la montagne, ils vont passer la soirée et la nuit de jeudi dans un gîte rural savoyard avant de participer à la traite dans une ferme vendredi.

Au programme de la soirée de jeudi: un dîner avec une dizaine d'agriculteurs consacré à l'agriculture de montagne avant de dormir dans le même gîte classé trois étoiles.

Jean-Paul Jonckheere est le propriétaire du gîte Le Moulin à La Compôte. Il détaille à BFMTV le programme d'une "une soirée privée et simple" et sans caméra. Elle se déroulera autour d'un "repas traditionnel savoyard", à base de matouille (de la tome des Bauges passée au four, mangée avec des pommes de terre et de la charcuterie) et autres produits du terroir.

Le gîte se trouve dans un cadre magnifique où les agriculteurs s'efforcent de préserver les grangettes. Pour les curieux, sachez que Manuels Valls dormira dans la chambre Les Rochettes (voir les photos de intérieur du gîte ici).

Des bottes ou des souliers?

C'est dans la ferme de Cédric Laboret à La Motte en Bauges que le déplacement se poursuivra vendredi, où les ministres assisteront à la traite. C'est éleveur bovin raconte que la visite a été organisée au "dernier moment". Alors pour donner "la meilleure image possible", il prépare sa ferme: "On ne m'a pas prévenu pour savoir s'il avaient des bottes ou des souliers".

Les ministres se rendront également dans un lycée agricole à La Motte-Servolex.

Le Premier ministre clôturera ensuite vendredi à la mi-journée, à Chambéry, le congrès de l'Association nationale des élus de la montagne (Anem). Cette dernière demande notamment une dérogation pour les zones de montagnes concernant le seuil minimal d'habitants d'une intercommunalité, qui serait porté à 20.000 habitants dans le cadre de la réforme territoriale.

K. L. avec Jérémy Trottin