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Politique

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ?

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L’actualité politique de Strasbourg, ces derniers jours, se joue au cabaret « La Choucrouterie », sur fond de chansonniers et de caricatures. Mais derrière l’humour, pointe l’indécision.

A Strasbourg, la politique locale se fait parfois à la Choucrouterie. La Choucrouterie, c’est un cabaret connu de tous en Alsace et, qui depuis 14 ans, dézingue les politiques locaux au gré de sketchs et de chansons. La revue du moment est bien sûr d’actualité : les Municipales et les personnalités des différents candidats. Plus de 20 000 personnes ont déjà assisté au spectacle. Voilà ce qui peut s’entendre sur les planches de l’illustre cabaret strasbourgeois : « Dans la cuisine électorale, il y a d’autres fumets, d’autres odeurs. A gauche comme à droite ce sont les mêmes recettes, beaucoup de navets, de temps en temps un maquereau, pas mal de nouilles… » Pour Roger Siffer, le directeur de la Choucrouterie, son personnage préféré est Robert Grossmann, le maire délégué de Strasbourg : « C’est un très bon sujet pour nous, le meilleur depuis Georges Marchais. Il est colère, sanguin, bouillonnant, odieux, méchant avec les journalistes…bref, y’a de quoi faire !! » Pour bien comprendre l’impact que peuvent avoir de tels sketchs, il faut préciser que tous les candidats sont venus voir leurs caricatures sur scène.
Côté terrain, les observateurs peinent à distinguer une ébauche de pronostic. Peu de critiques directes, des initiatives assumées par la droite comme par la gauche en place avant 2001. Le bilan du duo sortant Keller-Grossmann est bon. Tout le monde s’accorde pour parler des bonnes initiatives que sont : le tramway, la Gare TGV, le Zénith, une grande bibliothèque… Même Roland Ries le candidat socialiste le reconnaît : « Cette élection ne se jouera pas sur le bilan de la municipalité sortante, qui assez largement approuvé l’essentiel des projets lancés avant 2001, à l’époque où j’étais responsable. Je ne vais donc pas critiquer ce que j’ai moi-même lancé. » De plus, les strasbourgeois semblent pour la plupart en accord sur les projets d’avenir : de nouvelles lignes de tramway, des caméras de surveillance, plus de logements… Pour l’instant, difficile donc de donner un gagnant. Dans les sondages, 73% des strasbourgeois se disaient satisfaits du tandem de droite mais Roland Ries est crédité de 55% des voix au second tour… Allez comprendre.

La rédaction & Stanislas Bertin