BFMTV
Politique

Toulouse: victoire du maire LR face à une coalition vert-gauche

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse - BFMTV

Mis en difficulté par le candidat écologiste, Jean-Luc Moudenc, maire LR sortant soutenu par En Marche, a finalement remporté dimanche une victoire confortable à Toulouse.

Jean-Luc Moudenc a résisté à la vague verte. A Toulouse, le maire LR sortant, soutenu par LaREM, l'a emporté face au candidat écologiste Antoine Maurice qui emmenait une large coalition vert-gauche. Proche d'Edouard Philippe, ce haut-fonctionnaire de 59 ans déjà en poste au Capitole de 2004 en 2008, s'est prévalu d'un score d'"un peu plus de 52%".

Le candidat de la droite était arrivé en tête au 1er tour dans la quatrième ville de France, bastion municipal traditionnel du centre-droit, avec un score de 36,1%, affecté par la forte abstention de mars (63,3%) en pleine épidémie du Covid.

Mais dans la dernière ligne droite, il avait été donné perdant par trois sondages après qu'Antoine Maurice, 39 ans, eut réussi à fédérer un vaste arc de gauche, unissant EELV-FI-PCF-PS-PRG à des candidats citoyens. Sa formation Archipel Citoyen avait été parmi les premières alliances vert-rouge à se concrétiser pour ce scrutin.

Une rude fin de campagne


Dans la dernière ligne droite, la campagne s'est tendue à Toulouse. Jean-Luc Moudenc avait accusé Antoine Maurice, un juriste de formation de 39 ans, d'être un cheval de Troie pour l'arrivée "d'extrémistes" au Capitole, incluant une égérie locale des "Gilets jaunes". "Si le vote majoritaire porte avant tout adhésion à notre projet, une partie de l'électorat a choisi (...) de faire barrage à Archipel et aux éléments d'extrême-gauche" a-t-il enfoncé le clou après sa victoire.

Deux jours avant le scrutin, cet élu discret sur sa vie privée mais qui avait fait part de son homosexualité en mars au magazine Têtu avait été visé par un post homophobe d'un employé de la majorité municipale sortante, mis à pied dans la foulée.

Soutenu par LREM, mais ayant maintenu avec le gouvernement une distance critique pendant la crise du Covid, ce président de France Urbaine, l'association des grandes villes de France, a averti ses colistiers de ne pas tenter de "récupérer pour leur compte le résultat de ce soir". "La municipalité n'a pas à servir de bastion de l'opposition au gouvernement en place, pas plus que comité de soutien", a-t-il affirmé.

IV avec AFP