BFMTV
Politique

Thierry Lepaon aurait songé au suicide

-

- - Patrick Kovarik - AFP

Poussé à la démission en janvier dernier, après des révélations sur le coût de la rénovation de son appartement et de son bureau de fonctions, l'ancien secrétaire général de la CGT a confié avoir songé à mettre fin à ses jours.

L'ancien numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, poussé à la démission en janvier après trois mois de crise, a dit samedi avoir pensé mettre fin à ses jours à l'époque et connaître les neuf "traîtres" qui avaient contacté la presse.

M. Lepaon avait démissionné le 7 janvier, à la suite de révélations sur la coûteuse rénovation de son appartement de fonction et de son bureau. Une enquête interne à la CGT l'a blanchi en avril, concluant qu'il n'avait "pas eu connaissance des devis" et avait "découvert les travaux une fois ceux-ci achevés".

"J'ai vécu l'enfer", a déclaré sur France Info l'ex-secrétaire général de la CGT. "L'enfer peut vous conduire à faire des choses qui sont inéluctables, je suis passé juste à côté", a-t-il ajouté. "On n'en sort pas comme ça, et on se demande à un moment donné si, pour en sortir, la solution c'est pas de mettre fin à ses jours".

"J'ai pensé pendant de longues semaines à essayer de rester debout, mais le mal, il a été organisé, il a été extrêmement violent, il a été construit sur une durée pour que ça marque les consciences (...)", a-t-il estimé. "J'ai eu affaire à des traîtres dans l'organisation", a ajouté M. Lepaon.

Il connaît ses détracteurs

"Je sais en grande partie quelles sont les neuf personnes qui sont allées, le même jour à la même heure, dans les trois journaux qui ont parlé pendant plusieurs semaines des affaires". "Sur les neuf, j'en connais sept parfaitement", a-t-il précisé, disant qu'il les jugeait alors comme "des militants avides de pouvoir et pas très honnêtes".

Il a estimé que c'est à la CGT de lui "faire justice", en faisant en sorte que "ces camarades-là n'aient plus de responsabilités dans les années qui viennent". M. Lepaon, qui publiera en septembre un livre intitulé "La vie continue", a assuré n'avoir "pas de comptes à régler avec la CGT". Toujours adhérent, il a dit ne pas vouloir occuper un jour de nouvelles responsabilités à la direction.

la rédaction avec AFP