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Surveillance de la presse: Guéant et Squarcini portent plainte

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PARIS (Reuters) - Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, et Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement...

PARIS (Reuters) - Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, et Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ont décidé de porter plainte pour diffamation après les articles de presse selon lesquels le pouvoir fait surveiller certains journalistes, rapporte samedi le Journal du dimanche (JDD).

Selon Le Canard enchaîné, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a demandé à Bernard Squarcini de créer une cellule spéciale au sein de la DCRI pour surveiller les journalistes travaillant sur "une enquête gênante pour lui ou pour les siens".

Il s'agirait notamment, selon l'hebdomadaire satirique, d'identifier les sources des reporters dans les dossiers liés à Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal, et dans le dossier de l'attentat anti-français de Karachi en 2002.

"C'est la première fois de ma vie que je porte plainte", a déclaré Claude Guéant au JDD. "On ne peut pas laisser dire n'importe quoi, il y a des limites à tout."

"Et puis il y a tellement de journalistes disant du mal du président, je le déplore, que cette tâche que l'on m'impute serait gigantesque", a-t-il ajouté. "Tout cela est absurde."

De son côté, Bernard Squarcini, assure qu'"il n'y a aucun cabinet noir ici", à la DCRI, et que son "seul vrai métier" consiste à déjouer les menaces terroristes.

Le directeur de la DCRI et Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, ont été entendus jeudi par des parlementaires sur le sujet. Mais rien n'a filtré de leur audition.

Le Parti socialiste a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet. Vendredi, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a qualifié de "fantasme" les soupçons d'espionnage de la presse.

Marc Angrand, édité par Henri-Pierre André