Surfacturation-Copé: "Bygmalion est une boite extrêmement opaque"

Le Point paru jeudi accuse Jean-François Copé d'avoir "sponsorisé avec l'argent de l'UMP" la société Bygmalion fondée par deux de ses proches, ce que le président de ce parti conteste, annonçant une plainte pour "diffamation" contre l'hebdomadaire.

"Opacité et "mélange des genres". Le directeur de la rédaction du journal Le Point a répondu aux questions de RMC sur l'article de l'hebdomadaire, accusant Jean-François Copé d'avoir "sponsorisé avec l'argent de l'UMP" la société Bygmalion fondée par deux de ses proches.

La filiale "aurait empoché au moins 8 millions d'euros" durant la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy. Le journal ne fournit pas de précisions chiffrées sur ces éventuelles facturations. L'entreprise Bygmalion a été fondée en 2008 par Bastien Millot, qui fut directeur de cabinet de M. Copé à Meaux et Guy Alvès, qui fut son chef de cabinet à Bercy.

"L’opération Bygmalion n’a pas été favorable aux finances de l’UMP, car les factures étaient trop cher", a affirmé Etienne Gernelle. "Si vous regardez les prix du marché, les candidats concurrents, et vous vous apercevez qu’il y a surfacturation. Il y a une confusion des genres étonnante"

A la question "est-ce du favoritisme ou de surfacturation?", le directeur de la rédaction du Point répond: "Les deux. Bygmalion, qui est un très gros prestataire de l’UMP, est une boite extrêmement opaque qui ne publie pas ses comptes, ce qui n’est pas légal. Ils ont par exemple un actionnaire un peu caché, par un mécanisme financier sophistiqué, qui se trouve être un fonds luxembourgeois. Il y a plusieurs mélanges des genres."

La rédaction