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Sur Ebola, Jean-Marie Le Pen se vante d'avoir été "un éclaireur"

Jean-Marie Le Pen avait suscité une énième polémique en mai dernier, en évoquant "Monseigneur Ebola" pour régler le problème de la surpopulation en Afrique. Aujourd'hui, il se targue d'avoir été "un éclaireur".

Jean-Marie Le Pen avait suscité une énième polémique en mai dernier, en évoquant "Monseigneur Ebola" pour régler le problème de la surpopulation en Afrique. Aujourd'hui, il se targue d'avoir été "un éclaireur". - Fred Dufour - AFP

Le président du Front national avait suscité une énième polémique, en mai dernier, en estimant que "Monseigneur Ebola" pouvait régler le problème de l'explosion démographique en Afrique "en trois mois". Aujourd'hui, il se targue d'avoir été "un éclaireur".

Jean-Marie Le Pen s'est vanté, vendredi, dans une vidéo, d'avoir été "un éclaireur" en attribuant récemment à l'épidémie de "Monseigneur Ebola" la capacité de "régler" le problème de "l'explosion démographique".

"J'avais fait une réflexion comme ça sur Ebola en disant que le problème démographique mondial, la catastrophe démographique mondiale, pouvait être peut-être endiguée, réglée, par des épidémies, des guerres nucléaires ou des choses comme ça", a rappelé le président d'honneur du Front national dans un nouveau numéro de son journal de bord.

"Moi je suis un éclaireur de pointe"

"Moi je suis un éclaireur de pointe, c'est là qu'on prend les plus grands risques", s'est défendu Jean-Marie Le Pen, interrogé sur ses propos de mai qui avaient suscité une large condamnation.

"Maintenant les gens se disent: 'Après tout, c'est Le Pen qui en avait parlé d'Ebola'", ajoute l'eurodéputé FN, réélu en mai à la tête de la liste du parti dans le Sud-Est.

Il faut "informer" les gens

"Une épidémie de ce genre est impossible à contrôler", assure le cofondateur du parti d'extrême droite. "Il va y avoir à la Mecque un million de pèlerins, qui viennent de toutes les parties du monde et qui, évidemment, ont l'occasion de rencontrer des gens venus d'Afrique qui sont déjà des malades, des porteurs malsains, et qui n'ont pas encore les stigmates de la maladie et qui sont déjà porteurs", assure-t-il.

"Il y a beaucoup d'inquiétude à se faire. Il faut informer les gens, non pas les rassurer, non pas leur faire peur, mais les informer", préconise-t-il.

"Régler ça en trois mois"

Le patriarche du FN, lors d'une discussion mi-mai à Marseille où il s'inquiétait de l'"explosion démographique" dans le monde, avait lancé que "Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois". Les propos de Jean-Marie Le Pen avaient été relevés par un journaliste de l'AFP qui se trouvait à côté de lui lors de ce "cocktail de presse" préalable à l'un de ses meetings de campagne. Ils avaient provoqué un tollé dans la classe politique à quelques jours des élections européennes.

Jé. M. avec AFP