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Soutiens de poids pour le dernier meeting UMP en PACA

Thierry Mariani (au centre), tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur, entouré du secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand (à droite), et du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé. A quelques jours du pr

Thierry Mariani (au centre), tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur, entouré du secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand (à droite), et du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé. A quelques jours du pr - -

MARSEILLE - A quelques jours du premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), les barons de l'UMP sont venus répéter,...

MARSEILLE (Reuters) - A quelques jours du premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), les barons de l'UMP sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu'une victoire du parti présidentiel restait "encore possible" sur une terre traditionnellement très marquée à droite.

"Il paraît que tout est joué, mais notre électorat n'est pas résigné et il n'aime pas que l'on mette un bulletin de vote à sa place", a affirmé le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand.

"Le grand chelem de Mme Aubry s'arrête déjà dans cette région", a-t-il ajouté devant près de 3.000 personnes.

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a toutefois mis en garde tous ceux qui, à mi-mandat présidentiel, "pourraient penser que l'on peut se défouler dans une campagne sans enjeu".

Quatre membres du gouvernement, les ministres de la Défense et de l'Industrie, Hervé Morin et Christian Estrosi, et les secrétaires d'Etat à l'emploi et aux anciens combattants Laurent Wauquiez et Hubert Falco, ont aussi fait le déplacement à Marseille pour apporter leur soutien à Thierry Mariani.

La position de la tête de liste UMP en PACA reste difficile dans tous les sondages qui promettent invariablement la victoire au président socialiste sortant, Michel Vauzelle.

"Aucun sondage ne fait le vote, aucun vote ne se gagne sans mobilisation", a rappelé le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin.

Le dernier en date, un sondage TNS Sofres Logica pour Le Monde diffusé mercredi, donne encore l'élu socialiste vainqueur avec 51% des voix au second tour devant son challenger UMP (36%) et Jean-Marie Le Pen (13%).

En cas de duel, le président sortant de la région creuserait encore l'écart avec 55% (+ 2) des intentions de vote contre 45% pour la liste de droite (- 2).

Seule consolation pour Thierry Mariani, il arriverait en tête au premier tour avec 29% des intentions de vote.

COPÉ MET EN GARDE CONTRE LES TRIANGULAIRES

"Tout reste possible, la victoire est à portée de main", veut pourtant se convaincre le député du Vaucluse, qui paie un manque de notoriété en dehors de son département d'élection et reste méconnu par près d'un tiers des habitants de la région.

En PACA, qui a pourtant donné à Nicolas Sarkozy un de ses meilleurs scores lors de la présidentielle 2007, l'hypothèse redoutée par l'UMP d'une triangulaire se profile si, comme les sondages le laissent penser, le Front national est en capacité de se maintenir au second tour.

"Les triangulaires, cela fait des ravages", a encore dit Jean-François Copé. "En votant pour le Front national, on voit monter sur le podium les candidats de la gauche".

"Après, on n'a plus que les yeux pour pleurer", a-t-il prévenu.

A 51 ans, Thierry Mariani a donc décidé de chasser ouvertement les voix sur les terres du parti d'extrême-droite, selon une recette qui lui a déjà permis de battre aux législatives le maire alors FN d'Orange, Jacques Bompard, qui présente aujourd'hui sa propre liste aux régionales.

"Ne confondez pas les enjeux de ce scrutin", a-t-il exhorté dans un appel aux électeurs frontistes.

"A monsieur Le Pen, je voudrais répondre qu'il n'est pas le gardien de l'identité nationale", a ainsi asséné celui qui incarne une droite "sécuritaire" et se déclare favorable à une loi pour "interdire le port du voile intégral" sur la voie publique.

En 2004, la liste UMP/UDF avait recueilli 26,01% des voix derrière une liste PS/PC/Verts (35,01%) et devant celle du Front national (22,95%) qui s'était maintenu.

Faute d'une réserve de voix suffisante à droite, le candidat socialiste l'avait largement emporté au second tour avec 45,17% des voix contre 33,82% pour l'UMP.

Jean-François Rosnoblet, édité par Eric Faye