Trappes: 56% des Français jugent la réponse de l'Etat trop souple

Selon un sondage Ifop mené pour "Valeurs Actuelles", une majorité de la population estime que la réponse du gouvernement n'a pas été assez ferme pendant les violences urbaines à Trappes.

Le gouvernement aurait-il dû faire preuve de plus de sévérité face aux violences urbaines qui ont secoué la ville de Trappes? Cinquante-six pour cent des Français jugent que la réaction du gouvernement n'a pas été assez ferme pendant les échauffourées entre habitants et forces de l'ordre, selon un sondage Ifop, pour l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles", diffusé mercredi.

L'étude proposait aux sondés de qualifier la manière dont a réagi le gouvernement face aux événements de la mi-juillet selon trois propositions: "trop fermement", "comme il faut" ou "pas assez fermement".

Une légère majorité (56%) a ainsi estimé que la réponse gouvernementale n'avait pas été assez ferme, 42% des personnes interrogées la jugeant adéquate. Enfin, 2% des Français ont à l'inverse trouvé la réaction du gouvernement trop ferme.

Un manque de fermeté pour l'UMP et le FN

Les disparités se creusent selon les affinités politiques. Seuls les sympathisants de gauche jugent que le gouvernement a réagi "comme il faut" (64%), les sympathisants de l'UMP et du FN regrettant pour leur part un manque de fermeté, respectivement à hauteur de 68% et 91%.

Enfin, des différences peuvent être constatées selon la profession des personnes interrogées. Les sondés exerçant une profession libérale ou étant cadres supérieurs jugent en majorité - 54% - la réponse du gouvernement opportune, pour 36% des employés et 31% des ouvriers.

Trappes, située à 35 km à l'ouest de Paris, a été le théâtre de violences urbaines et de vives tensions à la mi-juillet, survenues à la suite du contrôle policier d'une femme entièrement voilée, ce qui est interdit.

|||Sondage réalisé du 24 au 26 juillet par questionnaire auto-administré en ligne, auprès d'un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

L. B. avec AFP