Sondage: DSK, un personnage de fait divers, plus qu'un homme politique

Entre l'affaire du Sofitel de New York et celle du Carlton de Lille, dont le procès s'ouvre lundi, l'image de Dominique Strauss-Kahn a évolué aux yeux des Français. C'est ce que révèle un sondage Odoxa publié ce dimanche dans Le Parisien.

Plus de trois ans et demi après l'affaire du Sofitel à New York, scandale sexuel sans précédent qui lui aura coûté sa carrière politique, DSK suscite toujours autant des réactions diverses et variées chez les Français.

A la veille de l'ouverture du procès du Carlton de Lille, où Dominique Strauss-Kahn comparaîtra de nouveau devant les juges, un sondage réalisé par Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, et publié ce dimanche, montre comment l'image de l'ancien patron du FMI a considérablement évolué aux yeux de ses concitoyens.

"Un expert", et un "personnage de fait divers"

Ainsi, les Français associent désormais davantage Dominique Strauss-Kahn à un "expert économique", pour 44% des sondés, et à un "personnage de fait divers" (37%) qu'à une homme politique (18%).

Si une courte majorité de Français (56% contre 44%) ne souhaitent pas son retour en politique, près de 8 Français sur dix (79%) pensent qu'ils auraient fait un meilleur président que François Hollande et 59% estiment même que la situation économique et sociale aurait été meilleure qu'elle ne l'est aujourd'hui.

Des bilans jugés bons

44% des Français disent aujourd'hui avoir une bonne opinion de DSK (55% une mauvaise) et plus des trois-quart d'entre eux considèrent qu'il a été un bon ministre de l'Economie (76%) et un bon directeur général du FMI (81%).

Trois semaines de jugement, vers une relaxe?

L'ex-patron du FMI, terrassé au sommet de sa carrière par l'affaire du Sofitel de New York qui l'avait opposé à Nafissatou Diallo, se retrouve lundi devant le tribunal correctionnel de Lille pour proxénétisme aggravé, accusé d'avoir été au coeur d'un réseau de prostitution mis en place par ses amis du Nord.

Les juges lillois ont estimé, d'une part que DSK ne pouvait ignorer que les filles qu'on lui présentait lors de parties fines étaient des prostituées rémunérées, d'autre part qu'il avait été le "pivot central" ou encore le "roi de la fête" de ces soirées, a indiqué une source judiciaire.

Le parquet avait toutefois requis un non-lieu pour Dominique Strauss-Kahn. Et pourrait bien réclamer sa relaxe au procès. Longtemps favori des sondages en vue de la présidentielle de 2012 en France, DSK comparaîtra dans l'affaire dite du Carlton aux côtés de 13 autres prévenus à partir de ce lundi. Le procès est prévu pour durer trois semaines.

*Sondage réalisé les 29 et 30 janvier par internet auprès d'un échantillon de 1.008 personnes.

Jé. M. avec AFP