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Politique

Silence de l'Elysée sur la situation en Libye

Le Premier ministre du Conseil national de transition libyen (CNT), Mahmoud Jibril (à droite), a été reçu samedi à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, en présence de François Fillon. A la suite de cet entretien, la présidence de la République française n'a pas

Le Premier ministre du Conseil national de transition libyen (CNT), Mahmoud Jibril (à droite), a été reçu samedi à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, en présence de François Fillon. A la suite de cet entretien, la présidence de la République française n'a pas - -

PARIS (Reuters) - La présidence de la République française n'a pas voulu faire de commentaire samedi sur la mort d'un ancien militaire français...

PARIS (Reuters) - La présidence de la République française n'a pas voulu faire de commentaire samedi sur la mort d'un ancien militaire français soupçonné d'espionnage par le Conseil national de transition libyen (CNT).

Nicolas Sarkozy s'est entretenu pendant 45 minutes avec le Premier ministre du CNT, Mahmoud Jibril, qu'il recevait pour la deuxième fois à l'Elysée.

L'entretien, à l'issue duquel ni la présidence, ni le dirigeant du CNT n'ont fait de déclaration, devait porter sur la situation en Libye, où l'insurrection peine à renverser le régime de Mouammar Kadhafi malgré le soutien aérien d'une coalition internationale conduite par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, et sur le processus de transition démocratique.

Un dossier collatéral est cependant venu jeter le trouble dans les relations jusqu'ici sans nuages entre Paris et le CNT : la mort du directeur français d'une société de sécurité intervenant en Libye, la Secopex, tué à Benghazi, bastion des insurgés, et la disparition de quatre de ses collaborateurs.

Selon le CNT, Pierre Marziali, 48 ans, un ancien parachutiste, a été tué "par accident" mercredi "après avoir tenté de résister", alors que les forces de sécurité de Benghazi avaient reçu l'ordre de l'arrêter avec ses collaborateurs.

Dans un communiqué, le CNT a accusé les cinq Français de mener des "activités illicites qui mettaient en danger la sécurité de la Libye libre".

Une accusation rejetée vendredi par la Secopex, selon laquelle Pierre Marziali avait entrepris de monter un service de protection rapprochée pour les hommes d'affaires et de mettre en place un "couloir sécurisé entre Le Caire et Benghazi".

"Il a été tué, lors d'un contrôle, alors qu'il sortait d'un restaurant en compagnie de ses collaborateurs, dont on est toujours sans nouvelle", a ajouté la Secopex dans un communiqué.

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré jeudi que Pierre Marziali avait été blessé par balle lors d'un contrôle de police et que quatre autres ressortissants français avaient été interpellés lors de ce même contrôle.

Mahmoud Jibril, qui avait été reçu une première fois par Nicolas Sarkozy le 10 mars, s'est entretenu avec le président français en présence du Premier ministre, François Fillon. Il venait de Washington, où il a été reçu à la Maison Blanche.

Emmanuel Jarry, édité par Patrick Vignal