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Politique

Service national universel: Les Républicains s'inquiètent du flou du projet et de son financement

Florence Parly

Florence Parly - LOIC VENANCE / AFP

Les Républicains estiment le projet de Service national universel flou et coûteux.

Les Républicains ont dénoncé lundi le flou autour du projet de service national universel (SNU) souhaité par Emmanuel Macron, alertant sur un dispositif "très cher" et qui nécessiterait "un déploiement humain important".

"Emmanuel Macron ne sait pas comment se dépêtrer d'une promesse de campagne qui (...) lui a permis assurément de gagner quelques points, et il se rend compte maintenant qu'on ne lance pas ça au hasard", a critiqué Laurence Saillet, porte-parole de LR, sur Sud Radio.

"Le principe d'un service national oui, mais quelque chose de sérieux qui soit utile et budgété, pas un rassemblement à un mois juste pour dire qu'il fait ce qu'il a dit", a-t-elle plaidé, mettant en garde contre "un déploiement humain important" et des forces armées qui "n'ont absolument pas envie de s'engager là-dedans".

Le 16 février, le président de la République s'était prononcé en faveur d'un service national obligatoire, d'une durée de trois à six mois, qui pourra prendre une "forme civique". Mais la mesure suscite des doutes en raison de son coût et des capacités d'accueil des armées, réduites depuis la suspension en 1997 du service militaire.

"De un à dix"

Selon des informations du Journal du Dimanche, un service national obligatoire d'un mois, pour tous les jeunes d'une certaine classe d'âge, dont une partie en internat, serait désormais le scénario privilégié par le groupe de travail en charge du dossier.

"Ce n'est pas forcément une mauvaise idée en soi mais la question c'est de savoir combien de temps ? Comment est-ce qu'on le finance? Est-ce que c'est les crédits de l'armée qui vont être amputés pour une solution qui forcément va être coûteuse", a demandé sur LCP Gilles Platret, également porte-parole de LR.

Selon les options retenues, la facture - évaluée à deux ou trois milliards d'euros par an initialement par le candidat Macron - variera de "un à dix", souligne-t-on au ministère des Armées.

L.N. avec AFP