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Politique

Sénatoriales : des élections risquées pour la majorité

Dimanche, il y a « un risque que le Sénat bascule à gauche », estime le sénateur UMP Philippe Dallier...

Dimanche, il y a « un risque que le Sénat bascule à gauche », estime le sénateur UMP Philippe Dallier... - -

Ce dimanche, les élections sénatoriales, qui pourraient donner la majorité à la gauche pour la première fois sous la Ve République, se joueront à quelques voix. Reportage en Seine-Saint-Denis, terre de gauche, auprès d’un sénateur UMP en quête de voix de grands électeurs.

J-3 avant les élections sénatoriales : dimanche, 75 000 grands électeurs sont appelés à élire 170 sénateurs, pour renouveler la moitié du Sénat, qui pour la première fois sous la Ve République, pourrait passer à gauche. Il lui manque une vingtaine de siège pour faire basculer la majorité. A droite, les candidats jettent leurs dernières forces dans la bataille et vont chercher une par une les voix des grands électeurs.
Reportage en Seine-Saint-Denis, terre de gauche, qui compte 6 sénateurs (2 UMP, 1 PS, 1 Vert, 2 PCF), pour 2074 grands électeurs (2/3 de gauche, 1/3 de droite). L’UMP Philippe Dallier espère bien conserver son siège au Sénat. Et en le suivant dans sa quête des voix des grands électeurs à Noisy-le-Sec, on sent qu'il y a comme un décalage entre les arguments qu'il met en avant et ce qu'attendent les élus locaux qui vont voter dimanche.

Ces gestes financiers qui rapportent des voix… ou pas !

« S’il me manque 2 voix par commune, j’en perds 80 et je suis battu », explique Philippe Dallier. Ce que met en avant le candidat c'est la dimension nationale de l’élection : « Il y a un risque que le Sénat bascule à gauche ; ça se jouera à une poignée de sièges ». Le ton est un peu dramatique. Mais il n'émeut pas les grands électeurs ; eux ont des questions beaucoup plus terre à terre : « Pour la réserve parlementaire, il faut vous solliciter relativement tôt ? ». La réserve parlementaire, ce sont ces milliers d'euros dont disposent les sénateurs pour donner un coup de main à certains élus. Exemple avec le maire de Noisy-le-Sec, Laurent Rivoire : « Le plafond de la piscine s’est effondré, il y en avait pour 700 000 euros, et Christian Dominque, sénateur sortant, nous a donné 50 000 euros sur sa réserve parlementaire ». Ces gestes financiers peuvent rapporter des voix à un sénateur, mais pas toujours. Subvention ou pas, le maire Nouveau Centre de Noisy-le-Sec va voter dimanche pour sa propre famille politique...

La Rédaction, avec Annabel Roger