Selon un sondage, 49% des maires hésitent à se représenter en 2020

Une étude de l'Ifop réalisée à l'initiative du groupe LR du Sénat met en lumière le profond malaise qui mine les élus locaux.

C'est un chiffre qui résume un défi démocratique d'une ampleur inédite en France. D'après une étude de l'Ifop demandée par le groupe Les Républicains du Sénat et révélée par Le Figaro, 49% des maires actuellement en exercice n'ont "certainement" ou "probablement" pas l'intention de briguer un nouveau mandat en 2020, lors des prochaines municipales.

Il s'agit là d'un résultat logique de ce qui est en germe depuis des années et que les élus locaux expriment régulièrement. En particulier récemment, lors de longues séances de questions-réponses organisées par Emmanuel Macron, dans l'Eure, le Lot puis la Drôme.

Fracture

Comme le précise Le Figaro, l'institut de sondage Ifop s'est appuyé sur les témoignages de plus de 600 maires. Triste paradoxe: 89% d'entre eux se disent satisfaits d'exercer leur métier, tandis que 87% jugent "difficile" d'assurer les fonctions liées au mandat municipal, et ce pour des raisons diverses. 

Illustrant la "fracture territoriale" que déplore désormais régulièrement le gouvernement, un différentiel considérable apparaît entre maires de grandes villes et maires de communes rurales. Chez les premiers, ils sont 82% à envisager de se représenter en 2020, tandis que seulement 39% des seconds se disent prêts à rempiler.

Jules Pecnard