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Selon Bruno Le Maire, "les États-Unis n'aiment l'Europe que faible et divisée"

Invité sur le plateau de BFM Politique ce dimanche, le ministre de l'Économie et des Finances a notamment attaqué Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump qui a récemment apporté son soutien à la liste Rassemblement national aux élections européennes.

Deux jours après l'attaque d'Emmanuel Macron sur le bilan européen du Rassemblement national, qu'il a qualifié de "catastrophe", Bruno Le Maire s'en est lui aussi pris au parti de Marine Le Pen, critiquant notamment l'un de ses fervents soutiens dans ces élections européennes: Steve Bannon.

L'ancien conseiller de Donald Trump a récemment affirmé que battre Macron lors des élections du 26 mai pourrait changer la donne en Europe. Ce à quoi Bruno Le Maire a répondu sur le plateau de BFM Politique ce dimanche. 

"Il reconnaît que tout se joue en France, il a raison. Il comprend qu'Emmanuel Macron a fait bouger les lignes en Europe. Il reconnait aujourd'hui que la nation, qui présente un vrai projet pour l'Europe [...] c'est la France."

"Tout ceux qui sont opposés à la construction européenne veulent l'abattre"

Selon le ministre de l'Économie et des Finances, la position du président de la République fait de lui la cible principale de ceux qui, comme Steve Bannon et plus largement les États-Unis "n'aiment l'Europe que faible et divisée" et "veulent que le projet européen disparaisse":

C'est parce qu'il (Emmanuel Macron, NDLR) exerce le leadership en Europe, qu'il a présenté des propositions nouvelles et qu'il a depuis deux ans marqué des points, qu'aujourd'hui, tout ceux qui sont opposés à la construction européenne veulent l'abattre", a-t-il estimé.

Se posant en fervent défenseur de "la souveraineté nationale et européenne", Bruno Le Maire a également attaqué un autre grand allié de Marine Le Pen, Matteo Salvini. "Je ne peux que constater que les seuls qui ont désormais capitulé, ce sont les nationalistes", a-il déclaré, faisant référence à l'accord économique signé en mars dernier entre l'Italie et la Chine sur les nouvelles routes de la soie.

Juliette Mitoyen