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Ségolène Royal : portrait

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L'ancienne candidate à la Présidentielle brigue maintenant le poste de 1er secrétaire du PS. Portrait de Ségolène Royal.

Interview de Ségolène Royal :
« Certains ont manqué de sens des responsabilités »
« Vendre le siège du PS ? Pourquoi pas »
« Sarkozy veut fragiliser les services publics »
« Aubry a deux discours sur le Modem »

Ségolène Royal s'est révélée aux Français lors de la campagne présidentielle de 2007. Mais la Présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes pouvait déjà se targuer d'une longue expérience politique. Après avoir réussi l'ENA, elle intègre l'Elysée en 1982 en tant que chargée de mission, en compagnie de celui avec qui elle aura 4 enfants, François Hollande. En 1988, elle devient députée des Deux-Sèvres.

Sa carrière prend un vrai essor en 1992, quand elle devient ministre de l'Environnement du gouvernement Bérégovoy. C'est à cette époque qu'elle réalise son premier « coup » médiatique : sa fille Flora naît alors qu'elle est ministre, et Ségolène Royal posera devant caméras et photographes dans son lit à la maternité, entre dossiers et langes. Elle obtiendra par la suite deux portefeuilles ministériels dans les gouvernements Jospin entre 1997 et 2002 : d'abord ministre déléguée à l'Enseignement scolaire puis à la Famille, l'Enfance et aux Personnes handicapées.

La présidentielle 2007

C'est en 2004, lorsque Ségolène Royal gagne les régionales en Poitou-Charentes, que se forge son ambition présidentielle. Faisant figure de petit poucet face aux « éléphants » du parti, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, elle peut pourtant compter sur une popularité naissante dès le début de l'année 2006. Après plusieurs voyages, dont un au Chili, elle réussit à incarner une ligne jeune et novatrice, et décroche finalement haut la main en novembre 2006 l'investiture du Parti Socialiste pour l'élection présidentielle.

Mais l'élan du début de sa campagne va s'essouffler, notamment à cause des coups bas venus de l'intérieur même du Parti Socialiste. Fidèle à sa stratégie « participative », elle lance une phase de concertation avec les Français avant de présenter son « pacte » en février 2007. Le 22 avril, avec près de 26% des voix, elle obtient un score honorable pour le PS au premier tour, mais se situe loin derrière les 31% du candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy. Celui-ci sera élu Président de la République, avec 53% des suffrages au second tour.

La tête du PS ?

Dès sa défaite connue, Ségolène Royal annonce son intention de continuer à peser au sein du PS. Si dès le mois de janvier 2008 elle dit sa volonté de « rassembler » et d'aller « jusqu'au bout », ce n'est qu'en mai 2008 qu'elle se déclare candidate au poste de Premier Secrétaire du PS. Mais pour trouver des alliés au sien de l'appareil socialiste, Ségolène Royal va devoir minorer ses intentions. En septembre, elle met sa candidature « au frigidaire », et s'assure ainsi le soutien de Gérard Collomb, le maire de Lyon, et de Jean-Noël Guérini, le président du Conseil général des Bouches du Rhône. Tous deux patrons de puissantes fédérations.

Parmi ses soutiens, Ségolène Royal compte également ceux qui ont constitué sa garde rapprochée durant la campagne présidentielle : Vincent Peillon, député européen, François Rebsamen, maire de Dijon, ou encore Jean-Louis Bianco, député des Alpes-de-Haute-Provence. Lors du vote des motions, celle emmenée par Ségolène Royal crée la surprise en arrivant en tête, avec 29% des voix des militants socialistes. Elle devance ainsi celui que l'on donnait favori, le maire de Paris Bertrand Delanoë, ex-æquo avec Martine Aubry, maire de Lille (25% pour chacune de leurs motions).

Ségolène Royal prend donc une deuxième fois le leadership à gauche. Souvent moquée et décriée, elle montre qu'elle sait faire fi des critiques et jouit d'une vraie crédibilité auprès des militants.

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La rédaction