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Politique

Ségolène Royal et le PS

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Encore marquée par son défaite lors de la campagne présidentielle, la présidente de la région Poitou-Charentes entend se donner du temps avant de revenir sur le devant de la scène politique nationale.


J-J B : Question politique, oui ou non voulez-vous devenir premier secrétaire du parti socialiste ?

S R : C’est trop tôt pour le dire. Je le dirai quand je le sentirai. Je ne veux me laisser pressurer, ballotter, instrumentaliser par des exigences ou médiatiques ou politiques de calendrier. Je sors d’une période extrêmement intense.

J-J B : Vous avez digéré la défaite ?

S R : Je pense que des événements aussi forts que cela, non, on ne les digère pas en six mois. Mais en même temps il y a des moments de bonheur intense dans ce dialogue que j’ai avec les Français, comme je le décris dans mon livre, et qui ont commencé pendant la campagne et qui continuent. Pour les étapes suivantes, je reste en politique, je suis là devant vous.

J-J B : Mais est ce que franchement, devenir premier secrétaire du PS est une chose à laquelle vous pensez ?

S R : Je crois que ça n’est pas la préoccupation première des français aujourd’hui. Je fais très attention dans le cheminement politique qui est le mien à ne pas heurter. J’ai une responsabilité, je n’ai aucun droit, personne ne m’appartient, aucune des 17 millions de voix qui ont voté pour nous. Il faut tout recommencer à zéro en politique. Ma parole pèse, je veux la mettre au service du débat public.

J-J B : Donc vous attendez encore quelques semaines avant de faire ce choix politique, concernant le PS ?

S R : Voilà. Il ne vous a pas échappé non plus qu’une des leçons que je tire dans mon livre sur la campagne c’est qu’il faut une grande cohérence entre un parti, un projet et une candidate.

La rédaction-Bourdin & Co