BFMTV
Politique

Sarkozy veut une justice implacable pour la mort d'une policière

A Villiers-sur-Marne, lors des obsèques d'Aurélie Fouquet, une jeune policière municipale qui a trouvé la mort dans une fusillade la semaine passée. Nicolas Sarkozy a présidé mercredi un hommage national à cette jeune policière, déclarant que ses meurtrie

A Villiers-sur-Marne, lors des obsèques d'Aurélie Fouquet, une jeune policière municipale qui a trouvé la mort dans une fusillade la semaine passée. Nicolas Sarkozy a présidé mercredi un hommage national à cette jeune policière, déclarant que ses meurtrie - -

VILLIERS-SUR-MARNE, Val-de-Marne - Nicolas Sarkozy a présidé mercredi un hommage national à une jeune policière municipale qui a trouvé la mort dans...

VILLIERS-SUR-MARNE, Val-de-Marne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a présidé mercredi un hommage national à une jeune policière municipale qui a trouvé la mort dans une fusillade la semaine passée, déclarant que ses meurtriers seraient punis "avec la sévérité qu'exige l'ignominie de leur crime".

Le chef de l'Etat a estimé à cette occasion qu'il était temps d'entamer "une réflexion approfondie sur la place, le rôle et le statut de la police municipale", dont les agents réclament aujourd'hui d'être systématiquement armés.

Il a rendu hommage à cette police qui "constitue au plus près du terrain le premier rempart de notre sécurité".

"La tragédie qui nous réunit aujourd'hui souligne à quel point ils sont exposés eux aussi à la violence des criminels les plus dangereux", a-t-il dit à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne).

Première policière municipale tuée en service, Aurélie Fouquet, 26 ans, a succombé à de graves blessures après avoir été touchée de trois balles le 20 mai lors d'une fusillade dans cette localité avec un groupe de six ou sept malfaiteurs qui préparaient apparemment l'attaque d'un fourgon blindé.

Nicolas Sarkozy lui a remis les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume au terme d'une cérémonie en présence de nombreux policiers municipaux et nationaux.

Blessé à ses côtés, son coéquipier Frédéric Moreau a reçu des mains du président les insignes de chevalier dans l'ordre national du Mérite.

"A quel degré de barbarie, à quel degré de lâcheté, à quel degré de sauvagerie faut-il en être arrivé pour déclencher un tel déluge de violence ?", a dit le chef de l'Etat.

Un homme a été interpellé après les faits et un autre formellement identifié par les enquêteurs.

JUSTICE IMPLACABLE

"Que nul n'en doute, la police dispose des éléments qui permettront d'interpeller tous les membres de cette bande de lâches assassins", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

"Tous les meurtriers d'Aurélie Fouquet, je le dis devant son cercueil, seront punis avec la sévérité qu'exige l'ignominie de leur crime. Je n'appelle pas à la vengeance, j'appelle à la justice, à une justice ferme, à une justice implacable.

Une minute de silence a été observée dans tous les commissariats et les gendarmeries de France à 15h30.

Nicolas Sarkozy a rencontré avant son départ les proches de la jeune policière, qui a été citée à l'ordre de la Nation. Aurélie Fouquet est le quatrième membre des forces de l'ordre à trouver la mort en service au cours des six derniers mois.

Nicolas Sarkozy avait présidé une cérémonie d'hommage similaire en mars pour un policier tué par un commando présumé de séparatistes basques, à Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne).

Présent à la cérémonie, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, doit recevoir jeudi les syndicats de policiers municipaux pour faire le point de la situation, notamment en termes d'équipements de sécurité.

Lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a indiqué que la décision de les armer "relève exclusivement de l'appréciation des maires".

Il a précisé que 13.500 policiers municipaux sur 18.000 étaient aujourd'hui équipés d'armes de quatrième ou de sixième catégories.

Brice Hortefeux devrait proposer notamment que les maires puissent s'ils le souhaitent doter leur police municipale de "Tasers", des pistolets à impulsion électrique.

Yann Le Guernigou avec pool, avec la contribution de Clément Guillou, édité par Yves Clarisse