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Sarkozy veut continuer à améliorer la compétitivité de la France

Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, au Salon de l'automobile à Paris. Le chef de l'Etat a pressé une nouvelle fois vendredi les constructeurs automobiles français de ne pas délocaliser leur production, leur promettant que le g

Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, au Salon de l'automobile à Paris. Le chef de l'Etat a pressé une nouvelle fois vendredi les constructeurs automobiles français de ne pas délocaliser leur production, leur promettant que le g - -

par Yann Le Guernigou PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a pressé une nouvelle fois vendredi les constructeurs automobiles français de ne pas...

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a pressé une nouvelle fois vendredi les constructeurs automobiles français de ne pas délocaliser leur production, leur promettant que le gouvernement poursuivrait ses efforts pour améliorer l'environnement compétitif de l'économie.

En visite au Salon de l'automobile, le chef de l'Etat a vanté l'action de l'Etat en faveur du secteur, notamment le Grenelle de l'Environnement, soulignant qu'avec les bonus écologiques et la prime à la casse, la France disposait du parc automobile le moins polluant des grands marchés.

Il a évoqué aussi les aides publiques accordées à Renault et PSA Peugeot Citroën au plus fort de la crise en 2008, et les incitations au développement de véhicules électriques.

"Tout ce qu'on fait, c'est pas simplement pour que vous créiez des usines à l'autre bout du monde !, a-t-il déclaré".

Avec la suppression de la taxe professionnelle, le crédit impôt recherche et l'augmentation de la contribution de l'Etat au chômage partiel, c'est près d'un milliard d'euros de plus dont bénéficie selon lui l'industrie automobile française chaque année.

"Il ne faut pas s'étonner après que je vous demande où sont construites les automobiles", a-t-il dit en s'adressant au cours d'une table ronde aux PDG de Renault et PSA, Carlos Ghosn et Philippe Varin.

PUISSANT LEVIER DE DÉLOCALISATION

Il a assuré que les efforts du gouvernement ne se heurteraient pas aux impératifs budgétaires. "Je veux que vous pensiez bien qu'il y aura une stabilité fiscale et sociale, qui vous permet d'envisager vos investissements sur le long terme", a-t-il dit.

"Personne ne reviendra sur les décisions qui sont prises".

Président d'un groupe qui a conservé 50% de ses capacités de production en France, Philippe Varin a jugé que le CIR et la suppression de la taxe professionnelle étaient des facteurs "extrêmement favorables".

Mais il a ajouté qu'il fallait s'assurer que "le coût du travail ne dérive pas" par rapport aux autres pays européens, "notamment nos voisins allemands". "Il nous paraît essentiel de renverser une tendance que l'on voit depuis plusieurs années", a-t-il dit.

Nicolas Sarkozy lui a répondu que la réforme des retraites et la lutte contre les déficits participaient aussi de l'effort de compétitivité de l'économie française, qui a payé aussi ces dernières années le prix des 35 heures, qualifiées de "puissant levier qui pousse à délocaliser".

Il a indiqué qu'il entendait poursuivre les efforts entrepris et que le rapprochement qu'il appelle de ses voeux des fiscalités française et allemande était indispensable dans ce contexte.

"Ils sont nos premiers partenaires, ils sont nos voisins. Je ferai tout et plus rapidement qu'on ne l'imagine pour rapprocher nos fiscalités", a-t-il dit des Allemands.

La Cour des comptes prépare à sa demande un rapport, attendu au premier trimestre 2011, sur un état des lieux comparé des systèmes fiscaux français et allemand.

S'agissant enfin de la voiture électrique, le chef de l'Etat a indiqué que l'Etat pourrait prendre en charge jusqu'à 50% du coût du plan d'installation de 75.000 bornes de rechargement à l'horizon 2015.

Édité par Gilles Trequesser