Sarkozy, un président « hyperactif » ?

Victime d'un malaise lors d'une séance de sport dimanche 26 juillet, le Président Nicolas Sarkozy, est sorti ce matin de l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Des médecins et ses proches s'expliquent.

Nicolas Sarkozy a passé la nuit au Val-de-Grâce où il a été hospitalisé hier dimanche 26 juillet. Le président de la République a été victime d'un malaise alors qu'il faisait son footing habituel près de sa résidence officielle de La Lanterne à Versailles (Yvelines). Il est sorti ce lundi matin, après avoir passé une série d'examens dans l'hôpital militaire parisien. Des examens "normaux" selon l'Elysée, qui a précisé qu'avait été diagnostiqué un "malaise lipothymique d'effort soutenu par grande chaleur et sans perte de connaissance, dans un contexte de fatigue liée à une charge de travail importante".

« Un malaise vagal, le plus souvent bénin »

C'est après 45 minutes de course environ, par plus de 30° dans le parc du château de Versailles, que Nicolas Sarkozy a été pris d'un malaise, ses gardes du corps l'ont allongé à l'ombre en attendant le médecin et Carla Bruni Sarkozy, l'épouse du chef de l'Etat. Ses proches, notamment Patrick Balkany, ont parlé d'un "malaise vagal". Une sorte de "coup de chaud" avec baisse de tension très momentané, comme l'explique le professeur Gabriel Steg, cardiologue à l'hôpital Bichat, à Paris : « ce qui déclenche un malaise vagal sont des circonstances assez stéréotypées et bien connue : par exemple, lorsqu'on fait un repas copieux dans des vêtements serrés dans une atmosphère surchauffée, ou quand on a une douleur intense, ou lors de l'arrêt brutal d'un effort physique très intense... Généralement, les gens sont pâles, ils ont des sueurs, des nausées ; ils se sentent partir. Dans certaines circonstances, ça peut être cardiaque, mais le plus souvent ça n'est pas le cas. Dans l'immense majorité des cas, il s'agit de malaises bénins, qui guérissent tout seuls et n'ont pas une origine directement cardiaque. »

« Très sportif et toujours au régime »

Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), n'est pas vraiment surpris par ce malaise : « il fait beaucoup de sport. Il est très énergique. Il est toujours au régime et ça aussi c'est fatiguant. Parce qu'il veut toujours être en pleine forme, et pas en surcharge pondérale. Et comme il a tendance à grossir quand il mange, il ne mange pas assez. Et quand on ne mange pas assez, on est sujet à ce genre d'inconvénient. »
Tout aussi peu surpris, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé ajoute : « Il est hyperactif, tout le monde le sait. Il est donc tout à fait légitime qu'à un moment, il y ait la nécessité de lever un peu le pied. »

Le Chef de l'Etat toujours accompagné par un médecin

Nicolas Sarkozy est accompagné par un médecin dans tous ses déplacements, qu'ils soient publics ou privés. Ce médecin fait partie des 4 personnes qui suivent en permanence le Chef de l'Etat, avec un aide de camp, un officier de sécurité et une personne chargée des communications du Président. Et quand Nicolas Sarkozy fait son footing, son médecin est soit au départ, soit à l'arrivée du parcours. Parfois il suit même le président en voiture. Une surveillance de tous les instants, qui permet au médecin d'intervenir rapidement. Plusieurs médecins et infirmières sont rattachés à l'Elysée. Et lorsque le chef de l'état se déplace avec une délégation importante, un deuxième médecin est demandé.

La rédaction, avec Aurélia Manoli, Elodie Bui et Kelly Laffin