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Sarkozy plaide pour un "socle commun" des règles sur internet

Ouvrant à Paris les travaux d'un "e-G8" rassemblant la quasi-totalité des groupes emblématiques de l'internet, Nicolas Sarkozy a lancé mardi un appel à un dialogue entre les Etats et les acteurs de l'internet pour définir un "socle commun" de règles qui n

Ouvrant à Paris les travaux d'un "e-G8" rassemblant la quasi-totalité des groupes emblématiques de l'internet, Nicolas Sarkozy a lancé mardi un appel à un dialogue entre les Etats et les acteurs de l'internet pour définir un "socle commun" de règles qui n - -

Nicolas Sarkozy a lancé mardi un appel à un dialogue entre les Etats et les acteurs de l'internet pour définir un "socle commun" de règles qui ne brident pas pour autant le développement du secteur.

Ouvrant les travaux d'un "e-G8" rassemblant la quasi-totalité des groupes emblématiques de l'internet, le président français a estimé que réfléchir à la question relevait d'une "responsabilité partagée" des industriels et de la puissance publique.

"Dès lors qu'internet fait aujourd'hui partie intégrante de la vie du plus grand nombre, ce serait une contradiction que de vouloir écarter les gouvernements de cet immense forum" qu'est internet, a-t-il dit.

Réuni pendant deux jours à Paris à l'initiative de la France, l'e-G8 formulera des recommandations qui seront présentées aux chefs d'Etat et de gouvernement du G8 lors de leur sommet annuel jeudi et vendredi à Deauville.

Nicolas Sarkozy a indiqué que son intention n'était pas de nuire à la croissance d'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie mondiale mais que celui-ci ne pouvait s'affranchir "des règles du droit, de la morale et plus généralement de tous les principes fondamentaux qui gouvernent la vie sociale dans les pays démocratiques".

Il a cité notamment la protection des enfants, la lutte contre le terrorisme ou encore le respect de la propriété intellectuelle, un thème cher à son gouvernement, comme autant de problèmes justifiant une telle réflexion.

Le chef de l'Etat a souhaité que les travaux du forum débouchent sur un "point de rencontre, un point d'équilibre", entre les Etats et les acteurs d'internet, qui doivent comprendre qu'ils ne peuvent s'exonérer "de valeurs minimum, de règles minimum".

"Nous avons besoin de ce dialogue. Nous avons besoin de comprendre vos attentes vos aspirations, vos besoins. Et vous avez besoin d'entendre nos limites, nos lignes rouges", a-t-il ajouté.

Il a exprimé le souhait qu'un e-G8 puisse se réunir désormais chaque année avant les sommets du G8 pour continuer ce dialogue dans la mesure ou une "régulation définitive" serait "complètement inadaptée" à un secteur dont les transformations sont rapides.

Nicolas Sarkozy a enfin que jugé le "phénomène mondial" qu'est internet ne pouvait être encadré par des réglementations nationales et dit espérer, après le G8, saisir le G20 du problème et, à terme, l'assemblée générale des Nations unies.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse

REUTERS