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Politique

Sarkozy en Côte d'Ivoire pour l'investiture de Ouattara

Nicolas Sarkozy, à son arrivée à la Fondation Houphouët-Boigny pour l'investiture d'Alassane Ouattara à la présidence ivoirienne. Le chef de l'Etat s'est ensuite rendu à Abidjan où il a assuré devant la communauté française que l'armée française maintiend

Nicolas Sarkozy, à son arrivée à la Fondation Houphouët-Boigny pour l'investiture d'Alassane Ouattara à la présidence ivoirienne. Le chef de l'Etat s'est ensuite rendu à Abidjan où il a assuré devant la communauté française que l'armée française maintiend - -

par Yann Le Guernigou YAMOUSSOUKRO, Côte d'Ivoire (Reuters) - Nicolas Sarkozy est arrivé samedi en Côte d'Ivoire pour apporter un soutien...

par Yann Le Guernigou

YAMOUSSOUKRO, Côte d'Ivoire (Reuters) - Nicolas Sarkozy est arrivé samedi en Côte d'Ivoire pour apporter un soutien symbolique au nouveau président Alassane Ouattara, que l'armée française a contribué à mettre en place.

Le président français était le seul Occidental parmi la vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement étrangers présents à Yamoussoukro, la capitale administrative du pays.

"C'est important d'être ici, en Côte d'Ivoire, à côté du président Ouattara pour la démocratie et pour l'Afrique", a-t-il dit à la presse à sa descente d'avion.

"Vous avez vu, tout le monde a dit 'merci Sarko'", a déclaré pour sa part Alassane Ouattara après que les deux présidents ont passé en revue un comité d'accueil officiel.

Vainqueur du second tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre, dont les résultats ont été certifiés par l'Onu, Alassane Ouattara a dû attendre le 11 avril pour accéder au pouvoir après être venu à bout de la résistance de Laurent Gbagbo, qui contestait sa défaite, et des forces qui lui étaient fidèles.

L'armée française et dans une moindre mesure l'Onu, présente militairement dans le pays d'Afrique de l'Ouest depuis 2004 avec pour mandat la protection des populations civiles, ont contribué à cette issue en mobilisant hélicoptères et blindés pour neutraliser les armes lourdes du camp Gbagbo.

LE SORT DE LICORNE EN DISCUSSION

Si les hostilités ont cessé après cette crise qui a fait au moins 3.000 morts et jusqu'à un million de personnes déplacées, des tensions restent perceptibles. Un important dispositif de sécurité a ainsi été déployé à Yamoussoukro, où des blindés de l'Onu ont pris position le long des principales avenues, pour la cérémonie de samedi.

La reconstruction de la Côte d'Ivoire, longtemps le partenaire privilégié de la France en Afrique de l'Ouest, ont été évoquées par Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara lors d'un petit déjeuner.

Outre les questions économiques, la sécurité a été au menu de ces discussions, le nouveau président souhaitant des garanties sur le maintien du dispositif Licorne de l'armée française, dont les effectifs sont passés de 900 à 1.700 hommes au plus fort de la crise.

La France s'est déclarée prête à contribuer à une refonte des forces de sécurité ivoiriennes, pour surmonter les divisions Nord-Sud qui les ont traversées depuis la tentative de coup d'Etat contre Laurent Gbagbo et la guerre civile de 2002-2003.

Elle a apporté également son soutien à la politique de réconciliation nationale du nouveau président, qui s'est engagé à ce qu'aucun crime commis pendant les hostilités ne reste impuni, et ce alors que la responsabilité de certaines exactions a été attribuée à son camp.

Nicolas Sarkozy devait se rendre à la mi-journée à Abidjan pour prendre la parole devant la communauté française et les militaires de la force Licorne.

Edité par Henri-Pierre André