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Sarkozy absout Fillon et Alliot-Marie mais reconnaît une erreur

Nicolas Sarkozy a absous jeudi François Fillon et Michèle Alliot-Marie, dont les dernières vacances en Egypte et en Tunisie ont fait polémique, mais il a admis une "erreur" collective. /Photo prise le 9 février 2011/REUTERS/Philippe Wojazer

Nicolas Sarkozy a absous jeudi François Fillon et Michèle Alliot-Marie, dont les dernières vacances en Egypte et en Tunisie ont fait polémique, mais il a admis une "erreur" collective. /Photo prise le 9 février 2011/REUTERS/Philippe Wojazer - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a absous jeudi François Fillon et Michèle Alliot-Marie, dont les dernières vacances en Egypte et en Tunisie ont...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a absous jeudi François Fillon et Michèle Alliot-Marie, dont les dernières vacances en Egypte et en Tunisie ont fait polémique, mais il a admis une "erreur" collective.

Lors de l'émission "Paroles de Français", sur TF1, il a dit avoir examiné "de près" ces voyages privés, au cours desquels le Premier ministre et sa famille ont bénéficié de l'hospitalité du président égyptien Hosni Moubarak et la ministre des Affaires étrangères de l'avion d'un homme d'affaires tunisien.

"Pas un centime d'argent public n'a été détourné, pas un seul", a souligné le chef de l'Etat. "La politique étrangère de la France n'a été impactée ni par le déplacement en Tunisie ni par le déplacement en Egypte."

"Il n'y a là qu'une attitude courante qui a été développée des dizaines et des dizaines de fois par les responsables politiques", a-t-il ajouté. "Pour autant, l'époque a changé et je comprends que ça puisse choquer et donc que ça doit cesser."

Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de privilégier désormais la France pour leurs vacances et de soumettre à autorisation les invitations qu'ils pourraient recevoir de l'étranger, afin de vérifier leur "cohérence" avec la politique étrangère française.

Quand Michèle Alliot-Marie est allé fin décembre en Tunisie avec ses parents et son conjoint Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, le mouvement de protestation qui a abouti à la chute du président Zine Ben Ali le 14 janvier commençait à prendre de l'ampleur.

"Sans doute, si nous en avions parlé, Michèle Alliot-Marie et moi, on aurait convenu, même si c'est plus facile à dire après qu'avant, que ce n'était pas la meilleure idée d'aller en Tunisie", est convenu Nicolas Sarkozy, en saluant le "bon sens" de la pharmacienne de Nice qui l'a interpellé sur ce sujet.

Il a dit pouvoir comprendre que les vacances égyptiennes de François Fillon, quinze jours avant les grandes manifestations qui ont ébranlé le régime du président égyptien Hosni Moubarak, aient pu aussi choquer l'opinion publique française.

"Si je pensais qu'il y avait une faute j'aurais agi", a poursuivi le chef de l'Etat. "Pour le reste (...), on en aurait parlé que ça aurait été mieux."

"Parfois, on me reproche de vouloir m'occuper de tout. Si vous saviez comme le soir venu je me fais, moi, le reproche de ne pas m'être occupé de tant de choses dont j'aurais dû m'occuper et sans doute de celle-ci !" a-t-il ajouté. "C'est sans doute une erreur de notre part."

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse