BFMTV
Politique

Saône-et-Loire: les élus absentéistes auront moins d'indemnités

Espace Duhesme du Conseil général de Saône-et-Loire.

Espace Duhesme du Conseil général de Saône-et-Loire. - CAPTURE - GOOGLE STREET VIEW.

Les élus absentéistes ne percevront plus que 50% de leurs indemnités au Conseil général de la Saône-et-Loire. Deux d'entre eux pourraient être concernés: Thomas Thévenoud et Arnaud Montebourg.

Le conseil général de Saône-et-Loire a voté la réduction de moitié des indemnités des élus absentéistes.

Le président PS de l'assemblée départementale, Rémi Chaintron, a annoncé l'adoption vendredi d'une modification du règlement intérieur, portant de 30% à 50% la réduction pour absence des indemnités des conseillers généraux:

"S'ils ratent certaines réunions obligatoires, leurs indemnités mensuelles seront abaissées en conséquence. Par exemple, s'il y a cinq réunions obligatoires et que l'élu en rate une, ses indemnités seront diminuées de 20%. S'il rate les cinq, elles seront diminuées de 50%. Le maximum autorisée par la loi."

Deux grands absents

Thomas Thévenoud, toujours député de la 1ère circonscritpion de Sâone-et-Loire, et l'ancien ministre Arnaud Montebourg, conseiller général de Montret, étaient absents pour le vote.

"Cette mesure n'est dirigée contre personne en particulier, mais on sent bien que les gens trouvent ça révoltant quand les élus sont absents (...) C'est d'ailleurs mon prédécesseur (Arnaud Montebourg, ndlr) qui a mis en œuvre une première modulation", précise Rémi Chaintron.

Le chef de file de l'opposition de droite au conseil général, André Accary a approuvé cette proposition.

Bientôt un amendement devant l'Assemblée nationale

Par ailleurs, la députée et conseillère générale PS de Saône-et-Loire, Cécile Untermaier, élue sur l'ancienne circonscription de M. Montebourg, a annoncé le dépôt prochainement d'un amendement à l'Assemblée nationale pour supprimer la totalité des indemnités des élus fréquemment absents:

"Si un élu n'est pas là 100% du temps il n'y a aucune raison pour qu'il touche quand même 50% de ses indemnités. Il faut donc aller plus loin, il faut que la baisse de son indemnité soit proportionnelle à son taux d'absence."

Rémy Demichelis avec AFP