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Royal : « Certains ont manqué de sens des responsabilités »

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Ségolène Royal, qui brigue le poste de Premier Secrétaire du PS, estime incarner le renouvellement et fustige l’attitude de certains de ses adversaires.

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Invitée ce mercredi 19 novembre, la présidente du Conseil Régional de Poitou-Charentes et candidate à la tête du PS Ségolène Royal a expliqué pourquoi elle estime incarner la rénovation : « Je mets en valeur une nouvelle génération. D'ailleurs, elle est autour de moi, cette nouvelle génération, je suis la seule à me présenter entourée d'une équipe, avec Vincent Peillon, Manuel Valls, Najat Belkacem, Aurélie Filippetti, Delphine Batho et bien d'autres. Et si je suis élue, j'irai chercher dans les autres équipes, ceux de la nouvelle génération. Il est temps que la classe politique se renouvelle, et, cette nouvelle génération, je vais lui donner des responsabilités. L'expérience que j'ai de 25 ans de vie politique, d'une campagne présidentielle, de mandats de parlementaire, de présidente de région, de ministre, de conseillère de François Mitterrand, je vais la transmettre à cette nouvelle génération. »

« La règle du PS n'a pas été respectée »

Elle est revenue sur les attaques de ses adversaires, Bertrand Delanoë parlant de « terreur » à l'idée qu'elle dirige le parti : « Certains responsables du PS - Bertrand Delanoë, Lionel Jospin... considèrent que rien ne doit bouger, que cette chose leur appartient. Mais le PS appartient aux militants. Donc, maintenant, la parole leur est donnée. Ils ont déjà voté une fois, ils m'ont mis en tête avec le projet que j'ai défendu. Ce vote n'a pas été respecté, car ce congrès de Reims aurait dû s'organiser dans un rassemblement. Il aurait pu se passer de façon très paisible si la règle normale du PS avait été respectée, c'est-à-dire qu'on se rassemble autour de la motion arrivée en tête et puis le ou la candidate est issu de cette motion. Mais voilà, ça n'a pas fonctionné de cette façon, malheureusement. Donc, ceux qui ont pris la responsabilité de ces divisions au cours du Congrès ne doivent pas avoir la confiance. »

« Ils ont bluffés ! »

Enfin, elle a précisé pourquoi elle avait déclaré que certains manquaient de « sens de l'honneur » : « Le sens de l'honneur, c'est faire ce que l'on dit. Donc quand on fait le contraire de ce que l'on dit, c'est quand même embêtant. Ensuite, c'est ne pas déformer les arguments des autres. Beaucoup de ce que je dis est systématiquement déformé, c'est quand même dommage. Ensuite, quand on prétend vouloir faire un rassemblement, pour apaiser les militants et donner une bonne image de nous... Ils ont bluffé. Ils m'ont fait croire qu'ils étaient pour un rassemblement, ils m'ont dit que j'étais la seule candidate légitime, j'étais la seule à être claire à l'entrée du congrès, avec Benoît Hamon. Et puis en arrivant à cette fameuse commission, ils m'ont dit "Bah non, il n'y a plus rien à discuter".
Je regarde ça avec un peu de recul, c'est un peu étrange. Puis à la fin du congrès, ça a encore changé. Donc je crois qu'ils ont manqué de sens des responsabilités car les choses auraient pu bien se passer. Ça fait un an et demi qu'on attend ce congrès, ils auraient dû faire preuve de panache et se ranger derrière la motion arrivée en tête. »

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La rédaction-Bourdin & Co