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Retraites : Sarkozy appelé à céder sur le report de l'âge légal

Lors de la manifestation de mardi à Paris. Une nette majorité de Français (55% contre 43%) appelle Nicolas Sarkozy à céder sur le report de l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, selon un sondage BVA. Mais cette enquête réalisée pour Canal+ m

Lors de la manifestation de mardi à Paris. Une nette majorité de Français (55% contre 43%) appelle Nicolas Sarkozy à céder sur le report de l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, selon un sondage BVA. Mais cette enquête réalisée pour Canal+ m - -

Une nette majorité de Français (55% contre 43%) appelle Nicolas Sarkozy à céder sur le report de l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, selon un sondage BVA diffusé jeudi.

Mais cette enquête, réalisée pour Canal+, montre aussi que l'électorat du chef de l'Etat ne lui pardonnerait pas de lâcher sur ce point, souligne l'institut de sondage.

Pour une écrasante majorité de Français (80%), la journée de grèves et de manifestations de mardi contre la réforme des retraites a été un succès. En conséquence, 62% des sondés souhaitent que la contestation se poursuive dans la rue. Les syndicats ont prévu une nouvelle journée d'action le 23 septembre.

Le sondage illustre un double clivage, selon l'appartenance politique et l'âge. Les sympathisants de droite sont ainsi 74% à demander à ce que le mouvement de contestation cesse et 84% à soutenir ce report à 62 ans. Chez les sympathisants de gauche, les proportions sont inversées: ils sont 87% à demander à ce que le mouvement se poursuive et 80% à penser que le gouvernement doit céder sur sa décision de repousser l'âge légal de départ à la retraite.

Contrairement à il y a trois ans, où 58% des sondés demandaient à Nicolas Sarkozy de rester ferme sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, 55% lui demandent de céder sur le coeur de la réforme. "Mais comme décidément rien n'est simple pour le président en cette période, un tel recul après les annonces très résolues de ces dernières semaines ne serait pas toléré par son 'socle électoral'", écrit Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA. En effet, 84% des sympathisants de droite et 61% des plus de 65 ans, favorables à la réforme et hostiles à la grève, l'enjoignent à ne pas céder à la rue.

Pour Gaël Sliman, la seule solution pour sortir de ce piège serait pour le président de la République de "lâcher un maximum de lest aux syndicats sur le reste de la réforme, notamment la pénibilité et les poly-pensionnés, quitte à vider la réforme de son contenu en termes d'efficacité comptable."

Ce sondage a été réalisé après la grève, entre le 7 septembre à 20h00 et le 8 septembre 17h00 auprès d'un échantillon de 1.012 personnes âgées de 15 ans et plus.