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Retraites: Marine Le Pen dénonce "le coup de rabot de trop"

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale ce lundi.

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale ce lundi. - BFMTV

Dénonçant une réforme que le chef de l'Etat Emmanuel Macron "veut imposer à tout prix", Marine Le Pen a insisté sur le fait que ce "gigantesque coup de rabot" ne concernait pas que les régimes spéciaux.

Marine Le Pen a dénoncé ce dimanche la réforme des retraites comme "le coup de rabot de trop" qui "va toucher tous les Français", affirmant qu'en créant "un million" d'emplois, le problème du déficit du système serait réglé.

"Un million d'emplois créés, c'est 25 milliards de recettes supplémentaires, donc ça règle le problème des retraites immédiatement", a affirmé la présidente du Rassemblement national sur LCI, prônant un changement du "programme économique".

Elle a dénoncé comme "fallacieuse", la présentation récente du rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) sur le déficit du système de retraite. Il prévoit un déficit compris entre 7,9 milliards et 17,2 milliards d'euros en 2025.

Une réforme que Macron "veut imposer à tout prix"

Dénonçant une réforme que le chef de l'Etat Emmanuel Macron "veut imposer à tout prix", Marine Le Pen a insisté sur le fait que ce "gigantesque coup de rabot" ne concernait pas que les régimes spéciaux.

Elle a fustigé l'idée que la grève contre la réforme des retraites est "une mobilisation pour conserver des inégalités", comme l'a affirmé le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) dans le JDD.

Interrogée sur un changement de doctrine dans son parti avec un soutien à la mobilisation du 5 décembre, elle a affirmé que "tous ceux qui sont opposés à la réforme des retraites peuvent aller manifester évidemment".

"Il y a dans mon mouvement un nombre considérable de gens qui sont tout à fait opposés à cette réforme", c'est "leur choix personnel" de manifester, a poursuivi Marine Le Pen, récusant tout changement de ligne.

La responsable du RN a néanmoins invité les syndicats à être "imaginatifs" avec par exemple "la grève par la gratuité". Interrogée sur l'initiative du sénateur Bruno Retailleau (LR) d'une proposition de loi créant un "droit aux transports publics garanti", elle a aussi jugé que cela ne paraissait pas "quelque chose de honteux".

C.Bo. avec AFP