Retraites: Borne demande "le retrait" des amendements d'"obstruction" et la fin des "invectives"
Élisabeth Borne a demandé lundi soir, dans une déclaration à la presse, le "retrait" des amendements d'"obstruction" sur le projet de réforme des retraites examiné à l'Assemblée, et la fin des "invectives" après une série d'incidents dans l'hémicycle.
Le député insoumis Thomas Portes a ainsi été exclu 15 jours des séances au Palais-Bourbon après avoir partagé jeudi une photo le montrant le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail. Ce lundi, son confrère insoumis, le parlementaire Aurélien Saintoul, a écopé d'un rappel à l'ordre après avoir qualifié le même Olvier Dussopt d'"assassin".
En venir au "fond" du sujet
"On souhaite vraiment qu'il y ait un débat démocratique sur ce texte, qu'on puisse discuter argument contre argument, projet contre projet", a déclaré la Première ministre.
Cette dernière demande "à la fois un retrait des amendements qui n'ont pas d'autre objet que de faire de l'obstruction et de retarder l'avancée du texte, et aussi que les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l'invective".
"Les Français méritent mieux" selon Matignon
Dans la foulée du communiqué de la cheffe du gouvernement, Matignon en a fait l'explication de texte auprès de BFMTV.
"Depuis une semaine, le texte portant la réforme des retraites est examiné à l’Assemblée nationale. Mais ce qui se passe à l’Assemblée est clair : on assiste à tout sauf à un débat sur le texte", commence le cabinet d'Élisabeth Borne avant de déplorer: "C’est une multiplication d’incidents et d’invectives. Les Français méritent mieux".
"Depuis une semaine, nous n’avançons pas ou très peu à l’Assemblée nationale sur le texte: il reste encore des milliers d’amendements avant le vote de la première partie puis l’examen de l’article 7 du projet de réforme des retraites. Ces trop nombreux amendements empêchent le débat d’avancer", reprend Matignon auprès de BFMTV. "C’est pour cela que la Première ministre a demandé aux oppositions de permettre que l’examen du texte progresse et que les discussions puissent enfin avoir lieu", achève la rue de Varenne.