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Politique

RER B : Un maire porte plainte pour discrimination territoriale

Le maire du Blanc-Mesnil a décidé de porter plainte pour discrimination territoriale à cause des dysfonctionnements sur le RER B

Le maire du Blanc-Mesnil a décidé de porter plainte pour discrimination territoriale à cause des dysfonctionnements sur le RER B - -

Le maire communiste du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, porte plainte contre la SNCF, la RATP et RFF (Réseau ferré de France) pour discrimination territoriale et rupture de l'égalité entre les citoyens à cause des dysfonctionnements sur le RER B.

Les voyageurs et passagers des transports en communs d’Île-de-France ne sont pas tous logés à la même enseigne, au point qu'une partie d'entre eux estime subir une forme de discrimination.
C'en est trop pour le maire communiste du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, qui vient précisément de porter plainte pour discrimination territoriale contre la SNCF, la RATP et RFF (Réseau ferré de France). En cause : les dysfonctionnements incessants sur la ligne du RER B. 900 000 voyageurs empruntent quotidiennement la ligne et y collectionnent les perturbations, retards et incidents divers depuis des dizaines d'années.
Le plus important ces dernières semaines : une interruption totale du trafic pendant plusieurs heures le 7 novembre, qui a touché près de 50 000 usagers.

« Témoigner de la colère des Blanc-Mesnilois »

Face à ce constat, le maire du Blanc-Mesnil, Didier Mignot, s'est donc résolu à la voie judiciaire en déposant plainte contre les responsables de la gestion des transports franciliens. L'élu a pris cette décision pour « témoigner de l’exaspération et de la colère des Blanc-Mesnilois et des Blanc-Mesniloises sur la situation de la ligne B du RER. Elle est l’objet de beaucoup de souffrances pour les habitants de ma ville : des retards réguliers pour aller chercher les enfants à l’école, des discriminations à l’embauche quand ils disent qu’ils habitent Le Blanc-Mesnil sur la ligne B du RER. Les DRH et les patrons leur répondent, légitimement, qu’ils vont arriver deux ou trois fois en retard par semaine donc qu’ils ne peuvent pas les embaucher. La gare du Blanc-Mesnil est la variable d’ajustement pour réguler le trafic, donc c’est la double peine. Quand ça dysfonctionne, c’est Le Blanc-Mesnil qui trinque un peu plus que les autres ». L'élu assure que lorsqu'il y a des incidents sur la ligne, certains trains qui devaient passer par sa gare ne s'arrêtent finalement pas.

« Quelquefois, je cherche avec les usagers sur quel quai le train va partir »

Les usagers du RER B ne sont pas les seuls touchés par les mauvaises conditions de transports. Les conducteurs de trains se sentent aussi pénalisés, comme le confie sur RMC Laurent Gallois, conducteur sur la ligne B du RER depuis de nombreuses d’années et délégué syndical Unsa au département RER de la RATP. « Au bout de 15 ans de conduite, dit-il, j’ai pu voir la dégradation se poursuivre au fur et à mesure des années. Et puis nous avons aussi une forte augmentation du nombre de voyageurs à transporter. Et c’est vrai que les usagers viennent se plaindre aux conducteurs ou aux agents des gares qui vendent les billets au quotidien. Nous, nous sommes comme eux à Mitry, en bout de ligne. Quelquefois, je cherche avec les usagers sur quel quai le train va partir. Il ne faut pas nous opposer, nous avons les mêmes intérêts : l’amélioration des conditions de transports. Des voyageurs qui partent à l’heure et qui arrivent à l’heure, ce sont de bonnes conditions de travail ».

T.de Dieuleveult avec A.Rosique