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Remaniement: Manuel Valls va solliciter un vote de confiance

Manuel Valls était l'invité de France 2 ce mardi soir.

Manuel Valls était l'invité de France 2 ce mardi soir. - Capture France 2

Manuel Valls, qui vient de nommer un nouveau gouvernement, a annoncé mardi soir sur France 2 qu'il solliciterait un vote de confiance du Parlement "en septembre ou en octobre". Le Premier ministre a aussi défendu ses choix, assurant que sa politique était "la bonne" et lançant un message aux frondeurs socialistes.

Le gouvernement Valls 2 est désormais connu. Les nominations de Najat Vallaud-Belkacem à l'Education nationale et d'Emmanuel Macron -qui a notamment travaillé pour la banque d'affaires Rothschild- à l'Economie, sont les décisions les plus marquantes de cette journée du 26 août.

Manuel Valls a également assuré qu'il allait solliciter un vote de confiance du Parlement en "septembre ou en octobre".

Invité mardi sur le plateau de France 2, Manuel Valls a justifié ses choix par un besoin de "dignité et de cohérence": "Les ministres ne peuvent pas se donner en spectacle", a assuré le Premier ministre.

"Poursuivre la politique menée"

"Je n'ai pas déclenché la crise", a-t-il ajouté, rejetant la faute de la précipitation des événements sur Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, ministres démissionnaires.

Le Premier ministre a aussi profité de son passage sur le plateau de David Pujadas pour assurer que la politique de l'exécutif était "la bonne" et qu'il fallait la "poursuivre", contrairement aux injonctions de l'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, ce dimanche à Frangy-en-Bresse. "Il n'y a pas de politique d'austérité", a continué le Premier ministre, qui a demandé du "temps".

L'exécutif est en effet fragilisé par une croissance en berne et un chômage qui ne cesse d'augmenter. "Je suis pour le sérieux budgétaire", a-t-il continué, insistant sur le fait que "la France vit depuis 40 ans au-dessus de ses moyens".

Un message clair lancé aux frondeurs

Manuel Valls a par ailleurs défendu la nomination d'Emmanuel Macron, critiquée notamment par Pierre Laurent. Le secrétaire national du PCF a ainsi qualifié le nouveau ministre de l'Economie d'"homme-clé des banques et de la finance": Emmanuel Macron a travaillé pour la banque d'affaires Rothschild. "Et alors, on ne peut pas être entrepreneur, banquier, commerçant ou artisan?", a demandé le Premier ministre.

Certains affirment que la nomination à un poste-clé de celui qui était le plus "libéral" des conseillers de François Hollande pourrait affaiblir encore la majorité socialiste à l'Assemblée. Et entraîner une dissolution? "La majorité sera là", a assuré le Premier ministre sur France 2. Manuel Valls sollicitera la confiance du Parlement "en septembre ou en octobre".

"Je ne doute pas", a assuré Manuel Valls, qui a toutefois lancé un message clair aux frondeurs socialistes et à ceux qui seraient tentés de les rejoindre: "Si la majorité n'était pas au rendez-vous, ce sera la fin", a estimé le Premier ministre. Ce n'est pas encore la dissolution, mais les prochains mois risquent d'être agités.

Maxence Kagni