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Régionales: "Sarkozy ne s'abstiendra pas", avertit Martine Aubry

Martine Aubry, aux côtés de Jean-Paul Huchon, candidat socialiste aux Régionales en Ile-de-France, lors d'un meeting des listes franciliennes au Cirque d'Hiver à Paris. Le premier secrétaire du PS a appelé les électeurs à porter la gauche à la tête de l'e

Martine Aubry, aux côtés de Jean-Paul Huchon, candidat socialiste aux Régionales en Ile-de-France, lors d'un meeting des listes franciliennes au Cirque d'Hiver à Paris. Le premier secrétaire du PS a appelé les électeurs à porter la gauche à la tête de l'e - -

par Gérard Bon PARIS - Martine Aubry a appelé jeudi soir les électeurs à porter la gauche à la tête de l'ensemble des régions françaises pour faire...

par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - Martine Aubry a appelé jeudi soir les électeurs à porter la gauche à la tête de l'ensemble des régions françaises pour faire contrepoids à la droite et préparer l'avenir.

Confirmant son objectif de grand chelem, la dirigeante socialiste a mis en garde contre l'abstention au premier tour, dimanche.

"Si vous vous abstenez, Sarkozy, lui ne s'abstiendra pas", a-t-elle lancé devant 2.000 participants au meeting des listes d'Ile-de-France au Cirque d'Hiver à Paris.

"Il faut aller au bout, le 14 mars. Rien n'est joué aujourd'hui, rien n'est gagné", a-t-elle ajouté alors que les instituts de sondage prédisent tous un succès de la gauche.

Pour Martine Aubry, la gauche doit "gagner les régions parce que les Français en ont besoin" face à la "régression sociale mise en place par la droite."

Le premier secrétaire du PS s'est moqué pendant une grande partie de son discours de Nicolas Sarkozy, qu'elle a présenté comme un président velléitaire, vantard, "énervé" en permanence et incapable de tenir ses promesses.

"Aujourd'hui, il ne sait plus où il va", a-t-elle dit, estimant que le chef de l'Etat ne parvenait pas à "assumer son échec."

Tous les candidats socialistes d'Ile-de-France étaient rassemblés au Cirque d'Hiver autour de leur chef de file, Jean-Paul Huchon.

"MANIPULATIONS SORDIDES"

Face à la montée des Verts dans les sondages, le président sortant a appelé les Franciliens à "ancrer la région à gauche dès le premier tour" en votant socialiste, de façon à "envoyer un signal au gouvernement."

Dénonçant les "manipulations sordides" de la droite, il a fait applaudir Ali Soumaré, tête de liste du Val d'Oise, accusé par des élus UMP d'être un "délinquant multirécidiviste" alors que son casier judiciaire est vierge.

Ces attaques se sont retournées contre la droite, fragilisant la campagne de sa chef de file Valérie Pécresse.

Pour Jean-Paul Huchon, "on a voulu le briser comme un symbole de cette jeunesse qui est l'avenir de notre Région".

Selon un sondage Ifop pour Paris Match rendu public mardi, PS et UMP font désormais jeu égal au premier tour au niveau national, avec 29,5% des intentions de vote.

Mais, grâce à de bons reports, la gauche serait en mesure de conserver les 20 régions métropolitaines qu'elle dirige depuis 2004, voire de conquérir la Corse et l'Alsace, actuellement dirigées par la droite.

En Ile-de-France, Jean-Paul Huchon semble à peu près sûr de l'emporter au second tour, à condition de fusionner avec Europe Ecologie et le Front de gauche.

Selon un sondage TNS Sofres Logica pour Le Monde publié mercredi, la liste d'Europe Ecologie de Cécile Duflot a toutefois le vent en poupe, gagnant quatre points pour atteindre 18% des intentions de vote au premier tour.

Jean-Paul Huchon a insisté sur le fait que sa liste de gauche en Ile-de-France était "la seule qui puisse l'emporter contre l'UMP", tout en promettant de réussir le rassemblement avec les Verts et les communistes au second tour.

Edité par Jean-Philippe Lefief