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Politique

Régionales: participation en hausse à 12h00

A 12h00, le taux de participation au scrutin régional était de 18,57% contre 16,07% à la même heure au premier tour, et 16,55% à la même heure au second tour en 2004, selon le ministère de l'Intérieur. /Photo prise le 21 mars 2010/REUTERS/Régis Duvignau

A 12h00, le taux de participation au scrutin régional était de 18,57% contre 16,07% à la même heure au premier tour, et 16,55% à la même heure au second tour en 2004, selon le ministère de l'Intérieur. /Photo prise le 21 mars 2010/REUTERS/Régis Duvignau - -

PARIS - Les 44 millions d'électeurs français sont appelés aux urnes dimanche pour le second tour des élections régionales qui devrait confirmer la...

PARIS (Reuters) - Les 44 millions d'électeurs français sont appelés aux urnes dimanche pour le second tour des élections régionales qui devrait confirmer la domination de la gauche aux dépens d'une majorité en proie au doute.

Les bureaux de vote de métropole ont ouvert à 08h00 et fermeront, selon les villes, à 18h00, 19h00 ou 20h00 pour les plus grandes.

A 12h00, le taux de participation était de 18,57% contre 16,07% à la même heure au premier tour, et 16,55% à la même heure au second tour en 2004, selon le ministère de l'Intérieur.

L'abstention a atteint un niveau record au premier tour (53,64%) et les sondeurs l'attendaient autour de 55% au second.

Sonnée par son score du premier tour (26,02%), le plus faible depuis le début de la Ve République, la droite espère limiter les dégâts en conservant au moins l'Alsace et en conquérant peut-être La Réunion et la Guyane.

Le bloc de gauche, qui a rassemblé plus de 50% des suffrages au premier tour, sans compter les 3,40% des listes Nouveau parti anticapitaliste et Lutte ouvrière, part rassemblé dans la quasi-totalité des 22 régions métropolitaines, à l'exception de la Bretagne et du Limousin. Il vise une "victoire totale".

Le Languedoc-Roussillon, où Georges Frêche (divers gauche) est largement favori pour un nouveau mandat après avoir écrasé la liste socialiste, empêcherait toutefois un "grand chelem" rose, le PS refusant d'y inclure une région qui serait dirigée par un homme exclu de ses rangs pour dérapage verbal.

TRIANGULAIRES MORTIFÈRES

Fort des 11,42% engrangés le 14 mars, le Front national espère faire jouer à plein son pouvoir de nuisance retrouvé dans les 12 régions où il se maintient dans des triangulaires mortifères pour la majorité présidentielle.

La gauche est créditée de 56% des intentions de vote, loin devant la droite parlementaire (36%), dans un sondage CSA publié vendredi dans Le Parisien. Les listes du Front national obtiendraient 7% au plan national, un score porté à 14% en tenant compte des seules régions où elles se présentent.

Sept duels droite-gauche, 17 triangulaires, dont 12 avec le FN, et une quadrangulaire - en Corse, qui pourrait basculer à gauche - se dérouleront dimanche (voir ).

Les chefs de file de la droite, le Premier ministre François Fillon en tête, ont multiplié meetings et déplacements dans l'entre-deux-tours avec l'espoir de reconquérir une partie de leur électorat démobilisé et des voix du FN et du MoDem, qui n'a pu se maintenir que dans une seule région, l'Aquitaine.

"Ces abstentionnistes, il faut aller les chercher", a déclaré le Premier ministre qui n'a eu de cesse de mettre en garde contre les "alliances de circonstance" à gauche, assurance à ses yeux de l'"immobilisme" et du "non-choix".

Martine Aubry, premier secrétaire du PS, a défendu "une alliance solide" de la "gauche solidaire" où "personne n'a mis ses désaccords sous le tapis en essayant de les masquer".

"UN REMANIEMENT MODESTE", SELON GUÉANT

L'affrontement des deux camps sera à son apogée en Alsace, bastion historique de la droite et enjeu symbolique du scrutin. La droite et la gauche y sont au coude-à-coude.

Une victoire de la gauche scellerait le désaveu de la majorité, un sursaut de la droite habillerait la déroute d'un jour moins cruel sans toutefois exempter la majorité d'une sérieuse remise en cause.

"Quel que soit le cas de figure, il n'y aura pas de grand remaniement", déclare le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, dans un entretien publié sur le site internet du quotidien La Croix.

"Ce sera un remaniement modeste, technique, parce que de petits ajustements méritent d'être faits. Même s'il peut y avoir du sens politique dans le 'technique'", ajoute-t-il.

Selon La Croix, François Fillon ne présentera pas sa démission, comme il est d'usage lors de remaniements importants.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, conserverait son poste, Bernard Kouchner resterait au gouvernement et Xavier Bertrand resterait secrétaire général de l'UMP, poursuit La Croix.

Sophie Louet, Clément Dossin et Jean-Baptiste Vey