Régionales: Martine Aubry en campagne dans le Languedoc lundi

PARIS - Martine Aubry se rendra lundi prochain en Languedoc-Roussillon, où le Parti socialiste a investi une liste concurrente à celle du président...

PARIS (Reuters) - Martine Aubry se rendra lundi prochain en Languedoc-Roussillon, où le Parti socialiste a investi une liste concurrente à celle du président sortant Georges Frêche pour les élections régionales des 14 et 21 mars.

Le premier secrétaire du PS a annoncé mercredi sur RMC et BFM TV qu'elle ferait campagne aux côtés de la tête de liste officielle, Hélène Mandroux, maire socialiste de Montpellier (Hérault).

"J'y vais lundi, le 8 mars, Journée des femmes, j'ai trouvé que c'était un beau symbole", a-t-elle expliqué.

"Hélène a dans le fond les qualités qu'on trouve en général chez les femmes politiques : c'est une femme courageuse, très directe et elle a une vision", a-t-elle souligné.

La direction du PS a décidé de constituer une liste concurrente à Georges Frêche à la suite d'un nouvel écart de langage de ce dernier, à propos de la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius, d'origine juive.

Les militants socialistes qui ont choisi de rester sur les listes du président de Languedoc-Roussillon, suspendu du PS en 2007 pour des dérapages répétés, ont été à leur tour exclus du parti.

La sanction dure officiellement deux ans mais une mission de "réconciliation" sera envoyée en région après le scrutin pour étudier leur éventuelle réintégration.

"Tout va dépendre de leur attitude pendant la campagne : qu'on laisse Hélène Mandroux faire campagne, elle doit avoir accès à tous les moyens du PS, je ne suis pas sûre que ce soit toujours le cas", a dit Martine Aubry mercredi.

Les sondages créditent Georges Frêche d'une nette avance sur l'UMP et sur les listes d'Hélène Mandroux ou d'Europe Ecologie, qui pourraient cependant être en mesure de se maintenir au deuxième tour.

"En Languedoc-Roussillon, je ne suis pas en guerre contre Georges Frêche, je veux battre la droite, qui n'a jamais hésité à s'allier avec le Front national", a souligné le premier secrétaire du PS.

"Et pour battre la droite, il vaut mieux une femme de gauche, qui tient des propos de gauche, qui défend des valeurs de gauche que quelqu'un qui ne le fait pas. C'est pour cela qu'on a fait ce choix et dans toutes les circonstances, je ne le regretterai pas", a assuré Martine Aubry.

Au deuxième tour, elle a souhaité "une belle liste de gauche pour battre la droite", sans plus de précision.

Laure Bretton, édité par Sophie Louet