BFMTV
Politique

Régionales: Fillon dénonce les "alliances de circonstance"

Francois Fillon (à droite), à Strasbourg, lors d'un meeting avec Philippe Richert, candidat UMP en région Alsace. Le Premier ministre a mis en garde jeudi soir les électeurs contre les "alliances de circonstances" entre le Parti socialiste et les écologis

Francois Fillon (à droite), à Strasbourg, lors d'un meeting avec Philippe Richert, candidat UMP en région Alsace. Le Premier ministre a mis en garde jeudi soir les électeurs contre les "alliances de circonstances" entre le Parti socialiste et les écologis - -

STRASBOURG - En meeting en Alsace où la majorité pourrait perdre dimanche l'un de ses deux derniers bastions, François Fillon a mis en garde jeudi...

STRASBOURG (Reuters) - En meeting en Alsace où la majorité pourrait perdre dimanche l'un de ses deux derniers bastions, François Fillon a mis en garde jeudi soir les électeurs contre les "alliances de circonstances" entre le Parti socialiste et les écologistes.

"Les alliances de circonstance débouchent toujours sur l'immobilisme", a-t-il lancé devant plus d'un millier de personnes rassemblées dans le palais des congrès de Strasbourg.

"Croyez-vous qu'avec une majorité de socialistes et d'écologistes, on aurait lancé le TGV ou le programme électronucléaire ?", a-t-il ajouté en citant comme modèle la France de Georges Pompidou et du général de Gaulle, à l'origine de l'un et de l'autre.

Les derniers sondages parus mercredi sur les élections régionales en Alsace donnent la liste du sénateur UMP Philippe Richert au coude à coude avec celle du socialiste Jacques Bigot allié aux écologistes dans un contexte où le Front national joue les trouble-fête.

Le Premier ministre s'est élevé contre la volonté de Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, d'ériger les régions en "contrepouvoirs" vis-à-vis du gouvernement.

"Plus l'unité nationale est nécessaire, plus l'opposition suggère de fractionner la France en fonction des clivages politiques, alors que c'est le contraire qu'il faut faire", a-t-il dit en évoquant les défis que constituent la crise économique et les problèmes de sécurité.

Philippe Richert s'est de son côté efforcé d'incarner une défense de l'environnement responsable face aux "écologistes, altermondialistes et décroissants" qui s'opposent, selon lui, aux projets d'infrastructures routières, aéroportuaires ou ferroviaires.

Les socialistes et les écologistes alsaciens dénoncent notamment un projet de contournement autoroutier de Strasbourg auquel le Conseil d'Etat a donné, mercredi, un feu vert définitif.

Evoquant ses engagements en faveur de la biodiversité, Philippe Richert a conclu: "De là à faire plus attention à une plante ou à un papillon qu'à l'homme, il y a un pas que je ne veux pas qu'on franchisse".

Terminant sur une note d'humour, il s'est référé aux mille et un particularismes qui fondent "l'identité" de l'Alsace, pour souligner que "les trains y roulent à droite".

Gilbert Reilhac, édité par Gérard Bon